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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/153

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caine soulevée par les patriotes canadiens réfugiés aux Etats-Unis ; enfin il déroule tout ce qui s’y est passé depuis le mois de décembre 1837 jusqu’en 1838, oîi ce mouvement révolutionnaire fut complètement étouffé et où tout rentra dans l’ordre.

N’ayant pas le loisir et la place d’insérer dans mon ou- vrage maintes appréciations et commentaires justes et parfois mordants, que M. l’abbé Paquin consigne dans ces mémoires, j’en détacherai cependant une partie que j’analyserai, afin de prouver que ce digne prêtre était aussi patriote qu’il était indépendant des hommes et des choses.

Les quelques extraits que je vais citer feront apprécier davantage ses écrits. Premièrement je dois dire que les mémoires autographes de M. Paquin sur 1837 furent écrits avant l’ouvrage qu’il a publié en 1838 sur les troubles arrivés à St-Eustache en 1837, ouvrage que le lecteur a déjà lu. Quand on compare ses mémoires inédits avec l’ouvrage publié en 1838, on y trouve quelque dissemblance dans l’apréciation des hommes et des événements, quoique l’enchaînement soit cependant le même. Depuis 1837 jusqu’en 1838, M. Paquin avait-il eu le temps de modifier ses idées comme ses apprécia- tions ? Je suis naturellement porté à le croire ; mais encore une fois, je le répète, s’il condamnait absolument et sans restriction la rébellion, il admettait jusqu’à un certain point et avec raison l’existence des abus vexa- toires auxquels étaient soumis les Canadiens-Français durant cette époque de triste mémoire, c-à-d. avant 1837.