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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/154

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M. Paquin prouve qu’il était libre de toute dépen- dance :

i» Lorsque en défendant le clergé, il blâme l’autorité épiscopale, parce qu’elle est intervenue trop tard pour réprimer la révolte.

2» M. Paquin devait être d’un caractère bien indépen- dant et ouvert, puisqu’en parlant du curé Chartier, l’un des chefs de la rébellion, il dit : " M. Etienne Chartier, curé de St-Benoît, après avoir prêché la rébellion dans le comté du Lac des Deux-Montagnes, fut assez heureux pour se mettre à l’abri de la vindicte des lois en se sau- vant dans les Etats-Unis. Il revint en 1842 chanter la palinodie, prêchant l’obéissance passive, après avoir pro- clamé le droit de rébellion et compromettant sans raison ses anciens amis. Il fut repoussé avec dédain et regagna sa retraite des Etats-Unis où il exerça le ministère dans le diocèse de Vincennes."

30 Enfin, pour donner une preuve absolument incon- testable de l’indépendance politique et individuelle de M. l’abbé Paquin, je vais tirer maints extraits des cha- pitres VI, VIII, IX et X, dans lesquels il fait des com- mentaires divers sur les événements qui sont arrivés en 1 838. Dans ces chapitres, l’auteur accentue et dénote davantage toute l’excellence des sentiments élevés, francs et patriotiques qu’il nourrissait pour ses compatriotes ; compatriotes auxquels il ne ménage point cependant ses vertes mercuriales, particulièrement à ceux qui fomen- tèrent la révolte de 1837.

Au chap. VI il dit : " L’Evêque de Montréal qui