Aller au contenu

Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 134 —

vante ; l’auteur vit encore et personne ne suspectera son honorabilité et son impartialité. Cet honoré mons- ieur, co-seigneur des Mille-Isles, est le père de M. Edouard de Bellefeuille, avocat, chevalier de l’Ordre de Pie IX, et voici sa lettre :

St-Eustache, 21 mars 1877. C. A. M. Globensky, Ecr. Cher Monsieur,

Ci-suivent les notes dont je vous ai parlé ce matin.

Je pense que c’est environ un mois et demi avant le 14 décembre 1837 que M. Eugène Globensky et moi nous avons adressé la parole aux paroissiens de St-Eus- tache, un dimanche à l’issue de la messe.

Vers ce temps-là, le Dr. Chénier avec d’autres chefs de l’insurrection de 1837, étaient à St-Benoît, travaillant ardemment à monter et exciter les esprits contre le gou- vernement.

M. Eugène Globensky et moi nous avions ouï dire que ce dimanche matin, W. H. Scott, le seul instigateur marquant de l’insurrection restant à St-Eustache, devait aller joindre ses amis politiques à St-Benoît. Alors M. Eugène Globensky et moi nous crûmes l’occasion favo- rable pour tenter un dernier effort et tâcher de rétablir le calme à St Eustache.

A l’issue de la messe, ce dimanche même, nous adres- sâmes la parole à la foule sur la galerie du presbytère. Nous essayâmes de la persuader que c’était une grande folie de prendre les armes contre le gouvernement ; qu’en supposant même que tous les griefs que l’on repro-