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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/229

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mettre bas les armes ; mais le Dr. Chénier les traita de lâches, de traîtres, et il nous contraignit à persister dans notre téméraire résolution.

Je certifie de plus que la famille Globensky nous a toujours donné les conseils sages de ne pas recourir aux armes pour revendiquer nos droits, mais de pétitionner aux autorités de la métropole pour obtenir le redressement des griefs. En retour de ces avis judicieux, cette famille fut persécutée et si j’avais été l’un de ses membres, j’aurais fait comme le capitaine Globensky qui s’est mis à la tête d’une compagnie de volontaires, afin de protéger mes proches et la population paisible de St-Eustache.

Je déclare aussi que la grande majorité de ceux qui composaient le camp était étrangère à St-Eustache.

Enfin, je déclare que si de tels troubles ou si un second 1837 devait reparaître avec ses chefs, jamais je n’en serais partisan et je préférerais endurer la mort plutôt que d’y coopérer ou de m’y joindre.

En foi de quoi, j’ai signé la présente déclaration, en y apposant ma marque, en présence du révérend Messire Guyon et du Docteur Victor Perrault, ce vingt-trois avril mil huit cent soixante-dix-sept.

saLanglois dit Traversy
Benjamin x Langlois dit Traversy
marquenglois dit Traversy
L. J. Guyon, Ptre., Curé
Dr. V. Perrault
témoins

Note. — M. Luc Langlois est un cultivateur à l’aise et qui jouit d’une parfaite honorabilité.