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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/228

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abolies ainsi que toutes les taxes et que nous nous par- tagerions le bien des riches et les terres des loyaux.

J’étais parmi les 150 a 200 hommes qui se sont avan- cés sur la glace pour aller au devant de la compagnie des volontaires du capitaine Globensky, croyant que c’était la seule troupe que nous avions à combattre ; mais nous fûmes détrompés et obligés de rebrousser chemin par un coup de canon qui fut tiré sur nous par les troupes anglaises, qui s’avançaient vers le nord-est.

Je déclare aussi que l’on nous a dit, le jour même de la bataille, que le général de l’armée anglaise avait dé- légué ou envoyé un parlementaire, chargé de nous faire la proposition : que si nous mettions bas les armes et que si nous livrions nos chefs, aucun mal ne nous serait fait et le village avec ses habitants seraient respectés et protégés. Malheureusement, notre réponse fut des coups de fusil qui furent tirés sur ce parlementaire.

Si le Dr. Chénier eût voulu hisser un drapeau blanc du haut de l’une des tours de l’église, nous n’aurions pas aujourd’hui à déplorer la perte de tant de vies et la ruine des plus beaux édifices du village de St-Eustache.

De plus, si les chefs étrangers et autres partisans de la rébellion, sachant que les patriotes avaient été battus dans le sud, n’étaient pas venus de Montréal nous assu- rer le contraire, jamais nous n’aurions voulu combattre ou faire la moindre résistance ; et cependant après nous avoir trompés, ces messieurs prirent la fuite avant la bataille !

Quoique MM. Scott et Féré fussent très violents au début des troubles, ils nous conseillèrent plus tard de