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Cette lettre n’a pas besoin d’être commentée :
Nouvelle prison de Montréal, 20 août 1838.
Mon cher cousin,
J’ai appris avec plaisir que vous vous étiez intéressé à mon élargissement. Soyez persuadé que je vous en serai reconnaissant. Et j’ose espérer que vous ne me refuserez pas la faveur de réitérer les recommandations nécessaires à faire pour moi au Procureur du Roi, pour me procurer mon élargissement s’il est possible, et si toutefois vous avez affaire à venir à Montréal. Je crois que si vous pou- viez le voir vous-même vous réussiriez sans aucun doute, car je sais que vous avez plus d’influence auprès de luî que bien d’autres. Vous connaissez à peu pr^s ma mal- heureuse situation 5 et aussi vous devez avo.r su que la cause pour laquelle je suis incarcéré aujourd’hui, ce n’est qu’après avoir été forcé et menacé de me faire des dom- mages si j’y ai pris part
Mes meilleures amitiés ^ votre dame et à toute la famille.
Votre intime et infortuné cousin,
J.-Bte. Lavallée. F. E. Globenskt, écr.,
St-Eustache.
M. Lavallée n’est pas le seul qui par l’influence et les démarches de mon parent, ainsi que celles de mon père, ait été mis en liberté.