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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/326

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protéger et de protéger la population paisible et loyale de l’endroit contre les persécutions et les insultes inqua- lifiables des révoltés ou des insurgés, qui formaient à cette date le camp de la rébellion de St-Eustache.

Je déclare avec orgueil que notre compagnie, au lieu de faire du mal à ceux qui nous avaient fait endurer maintes avanies et persécutions parce que nous ne voulions pas nous rebeller, ne leur a fait en retour que du bien, et cela, en les protégeant durant et après la la bataille du 14 décembre 18.37.

De plus, j’affirme que, au meilleur de ma connaissance, pas un seul coup de fusil n’a été tiré par notre com- pagnie durant la bataille du 14 décembre 1837 ; car l’on aurait outrepassé les ordres de notre commandant.

Je déclare en sus, avec messieurs McGillis, Proulx, Inglis, Sauvé et autres, que le récit fait par un nommé Félix Payriard dit Bourguignon, et publié dans le journal DOpinian Publique du 14 de février 1878, est un récit absurde et mensonger auquel nulle personne sensée ne doit ajouter foi ou attacher de l’importance.

Ayant été de garde, durant une nuit, devant le corps ■ou les dépouilles du Dr Chénier, je dois en savoir quelque chose et je dis que Félix Payriard dit Bour- guignon ment effrontément lorsqu’il dit que " Le Dr Chénier aurait combattu les troupes anglaises à sa sortie de l’église et qu’après avoir été blessé mortellement, son corps aurait été mutilé, et qu’enfin, son cœur aurait été arraché de sa poitrine et promené au bout des baïon- nettes des soldats."