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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/373

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Oui 1 j’en fus le témoin, ta dépouille fragile Descendit lentement à son dernier asile,

Au milieu des soupirs, au milieu des sanglots D’un peuple dont en vain on refoulait les flots !

Après six lustres, plus, de ton saint ministère,

Tant mille souvenirs s’évoquaient de ta bière, Pouvait-on refouler les mille sentiments Qu’inspiraient tes vertus et tes bienfaits constants ?

Là, la haine s’éteint avec la calomnie ;

Là, là, ne sifflent point les serpents de l’envie. Repose donc en paix, du sommeil des élus, Dans cet asile saint, ouvert à tes vertus.

Désormais insensible à toute humaine gloire.

Tu vivras, cependant, aux pages de l’histoire Dont ta débile main traçait les derniers traits. Quand la mort te surprit, succombant sous le faix.

Pour toi, ce fut toujours une terre promise ;

Tu meurs, à son aspect, comme un autre Moïse. Mais l’Eglise et l’Etat apprécieront toujours Ce fruit de tes labeurs, de tes chastes amours.

Et la religion unie à la patrie

T’offriront, de concert, la palme du génie.

Cette élégie de M. Laviolelte me fait faire la réflexion suivante :

St. Eustache a donc eu l’honneur de fournir au pays des hommes marquants, même des hommes célèbres dans les lettres et les sciences et je ne puis résister au désir et à l’orgueil légitimes de dire que, avec M. Paquin, je pourrais citer entr’autres hommes dis- tingués :

1°. E. N. Lambert Dumont, seigneur des Mille-Iles, grand mathématicien.

2°. " Le Docteur Auguste Globensky (dictionnaire his- torique de Bibaud), arrivé en Canada comme chirurgien