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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/379

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L’un de mes oncles fit sa cléricature sous M. Girouard, ce notaire habile et savant, et dans la suite il fut toujours heureux d’établir avec son ancien patron des relations sociales et professionnelles qui ne se démentirent jamais. 1837 les avaient séparés, mais ce refroidissement causé par une politique différente ne fut que momentané, car plus tard il se virent intimement et de plus ils partagèrent les mêmes principes politiques. Les lettres qui sont repro- duites plus haut, le prouvent éioquemment.

Espérons qu’il en sera toujours ainsi pour tous ceux que des événements fortuits et malheureux peuvent di- viser et qui néanmoins sont nés pour se voir et pour se comprendre.

Enfin les chefs dont je vais essayer à faire la biogra- phie sont MM. Chénier, Scott et Féié ; les seuls chefs marquants qui ont contribué plus ou moins au soulève- ment d’une faible portion de la population de St. Eus- tache, au milieu de laquelle ils vivaient.

DR CHÉNIER

Le Dr Jean Olivier Chénier était natif de la paroisse de Longueuil. En 1828, il venait s’établir comme médecin à St. Benoît. En 183 1, il épousait la fille du Dr Labrie de la paroisse de St. Eastache. Après la mort de ce dernier, il laissait St. Benoît pour venir se fixer à St. Eustache où il était alors peu connu.

Dès 1S32, son nom figurait parmi les mécontents et les agitateurs du pays. Il était toujours au premier rang dans toutes les assemblées convoquées à St. Benoît, à Ste. Scholastique, où il prononçait des discours révo- lutionnaires.

En 1837, il convoquait une assemblée à St. Benoît où il avait plus d’influence qu’à St. Eustache, pour y taire adopter les 92 résolutions des représentants du parti Papineau ; car il n’eut osé convoquer une telle assem-