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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/384

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parlons plus du Dr Chénier et de sa fuite forcée de l’église au cimetière où il voulut s’aller cacher et où il fut atteint par une balle. D’ailleurs la résistance ou une défense dans ce moment suprême contre un ennemi trop nombreux, eût été un acte de démence de la part du Dr Chénier, et il devait recourir à tous les moyens possibles pour échapper des mains des vainqueurs.

Si dans nos commentaires, nous avons cru devoir discuter l’attitude qu’avait prise le Dr Chénier lors de la rébellion, et si nous avons blâmé son obstination cou- pable, nous l’avons fait comme historien et uniquement parce que nous y avons été forcé par ceux qui en 1875 nous ont injustement attaqué à propos des événements arrivés à St-Eustache en 1837, et que conséquemment nous avons été obligés de rectifier.

Maintenant que nous avons fait et avec franchise le portrait du Dr Chénier, tout en le flattant et en le mé- nageant beaucoup plus que ne l’a fait M. l’abbé Paquin, particulièrenîent dans son livre autographe, nous dirons : Ne troublons pas les cendres d’un homme qui, sans doute, était embrasé par le feu du patriotisme ou par un atta- chement indomptable à ses convictions.

Et partisans comme adversaires, respectons la mé- moire d’un malheureux qui, victime de la position qu’il s’était faite, est tombé sur un champ de bataille. Celui qui reçoit pour quelque cause que ce soit la palme du martyre, a droit au respect de tous.

WM. HENRY SCOTT.

M. Scott était de ta. Ile moyenne ; mais sa stature avait des proportions athlétiques et proportionnées pour la lutte, pour le combat. Sa marche était hardie, sa tour- nure distinguée. Sa physionomie était agréable et pleine d’attrait. Une large tête recouverte d’une belle chevelure noire et bouclée, se fesait tout spécialement