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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/391

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objets brillants qui frappent sa vue, lorsque ce rideau de verdure est levé ou franchi.

Naviguant alors dans un immense bassin qui a à peu près deux milles de longueur, le voyageur aperçoit dans le lointain le pont Léprohon, l’église, le presbytère, le couvent et toute la partie sud-est du village, qui sont les premiers édifices que l’œil commence à contempler. Les beaux clochers du temple de Dieu qui brillent avec éclat sous les rayons du soleil couchant, donnent un aspect des plus riants ; car l’ombre gigantesque qui se fait à cette heure avancée de la journée et qui se marie avec le mirage de l’astre solaire, provoque des reflets indescriptibles qui font croire que les fondations de tous les édifices mouillent dans la belle rivière qui borde et baigne les pieds de cette partie du village.

A peine rendu au milieu bu bassin ou de cette belle nappe d’eau, si le voyageur lève la vue vers Test ou l’ouest, il est émerveillé du spectacle féerique qui se déroule ou éclate partout. Aussi, aucun artiste ne peut reproduire ou définir par la peinture ou la plume, la beauté imposante de notre grande et ravissante rivière avec tous ses décors, ses charmants îlots, ainsi que les points de vue enchanteurs qui jaillissent de toute part.

Un écrivain aussi distingué que fort influent en poli- tique, étant fatigué de ses labeurs et voulant prendre le frais, écrivait dans son journal, en août 1880, ce qui suit :

" Les avantages naturels de St-Eustache ont depuis quelque temps attiré l’attention du public et je désire joindre mon témoignage à ceux qui ont déjà été j^ubliés sur les avantages que possède cette charmante localité. Attiré par l’annonce je me suis payé le luxe d’aller faire une excursion dans " Le Touriste " et j’en suis revenu émerveillé.

" Quel panorama entre Ste-Rose et St-Eustache ! Le coquet petit yacht semble voltiger d’île en île. Je n’ai amais rien vu de plus frais et de plus poétique. L’onde