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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1137

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[ps. ix.]
1105
LES PSAUMES.

7. Et vous l’avez établi sur les œuvres de vos mains.

8. Vous avez mis toutes choses sous ses pieds, brebis et bœufs, et de plus les animaux des champs ;[1]

9. Les oiseaux du ciel, et les poissons de la mer qui parcourent les sentiers de la mer.

10. Seigneur notre Seigneur, que votre nom est admirable dans toute la terre ![2]

PSAUME 9.

David loue le Seigneur de l’avoir rendu victorieux de ses ennemis, il assure que Dieu protégera de même tous ceux qui auront recours à lui.


1. Pour la fin, pour les mystères du Fils, psaume de David.[3]

2. Je vous louerai, Seigneur, en tout mon cœur ; je raconterai toutes vos merveilles.[4]

3. Je me réjouirai et je tressaillirai d’allégresse en vous ; je chanterai votre nom, ô Très-Haut.

4. Quand vous aurez mis mon ennemi en fuite, ils seront sans force, et ils périront devant votre face.

5. Puisque vous m’avez fait justice et pris en main ma cause : vous vous êtes assis sur votre trône, vous qui jugez selon la justice.

6. Vous avez gourmande les nations, et l’impie a péri ; vous avez effacé leur nom pour l’éternité, et pour les siècles des siècles.[5]

7. Les armes de l’ennemi ont perdu leur force pour toujours, et vous avez détruit leurs villes.[6] Leur mémoire a péri avec bruit :


    palement Jésus-Christ, homme-Dieu, qui, après avoir été rendu inférieur aux anges dans son Incarnation, a été couronné de gloire et d’honneur à sa Résurrection.

  1. Ps. 8,8 : Voir Genèse, 1, 28 ; 1 Corinthiens, 15, 26.
  2. Ps. 8,10 : * Répétition du refrain initial. ― « Il y a dans le livre des Psaumes, des chants où la notion de l’immensité de Dieu, de l’insignifiance de l’homme devant sa toute-puissance et de la grande place qu’elle lui assigne néanmoins dans la création, s’exprime sous une forme si belle, si simple, si élevée, qu’elle est restée classique. Rien de plus naturel que ce psaume 8, qui ressemble au chant d’un pâtre contemplant pendant la nuit les splendeurs d’un ciel d’Orient… Ou tout nous trompe, ou voilà un jet admirablement pur du sentiment religieux le plus authentique. C’est dans des pièces de ce genre que le monothéisme juif révèle son immense supériorité sur les meilleurs épanchements des religions de la nature. Cet accent d’humilité devant Dieu tout à la fois et de fierté vis-à-vis de tout ce qui n’est pas l’homme ; cette admiration émue, mais contenue, de la nature visible, cette joie de vivre en maître, sur la terre, par délégation divine, tout dans ce petit poème, respire la religion virile et sainte. » (A. Réville.)
  3. Ps. 9,1 : En hébreu : « Au chef de chœur, sur l’air de Mouth labbên (mort du fils ?). » ― Hymne d’actions de grâces à Dieu qui a fait triompher son peuple de ses ennemis. Le Targum y voit un cantique à l’occasion de la victoire sur Goliath. Ce psaume est alphabétique, et le commencement de chaque vers. est indiqué par la répétition de la même lettre de l’alphabet ; l’aleph, versets 2 et 3 ; le beth, versets 4 et 5 ; le zaïn, versets 12 et 13 ; le kheth, versets 14 à 16a ; le teth, versets 16b à 17 ; le yod, versets 18 et 19 ; le qoph, versets 20 et 21, quatre fois chacun ; le ghimel, verset 6, et le hé, verset 7, deux fois ; le vav, versets 8b à 11, huit fois. La lettre daleth manque. Du yod, le poète passe au qoph et termine son chant.
  4. Ps. 9,2-5 : * Louange à Dieu (versets 2 et 3), parce qu’il a accordé la victoire à David (versets 4 et 5).
  5. Ps. 9,6-7 : * Description de la fuite des ennemis de Dieu.
  6. Ps. 9,7 : Les armes ; littéralement les épées à deux tranchants (frameæ).
A. T.70