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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1293

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[ps. cxvii.]
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LES PSAUMES.

PSAUME 117.
(Hébr., CXVIII).

Le Psalmiste exhorte à louer le Seigneur à cause de sa grande miséricorde. Il décrit les dangers auxquels il a été exposé, et marque la manière dont il en est sorti.

Alleluia.[1]

1. Louez le Seigneur, parce qu’il est bon, parce que pour jamais est sa miséricorde.[2]

2. Dise maintenant Israël, qu’il est bon, que pour jamais est sa miséricorde.

3. Dise maintenant la maison d’Aaron, que pour jamais est sa miséricorde.

4. Disent maintenant ceux qui craignent le Seigneur, que pour jamais est sa miséricorde.

5. Du milieu de la tribulation, j’ai invoqué le Seigneur ; et le Seigneur m’a exaucé, en me mettant au large.[3]

6. Le Seigneur m’est un aide : je ne craindrai pas ce que peut me faire un homme ;

7. Le Seigneur m’est un aide, et moi je mépriserai mes ennemis.[4]

8. Il est bon de se confier dans le Seigneur, plutôt que de se confier dans un homme,

9. Il est bon d’espérer dans le Seigneur, plutôt que d’espérer dans des princes.

10. Toutes les nations m’ont environné : et c’est au nom du Seigneur que je me suis vengé d’elles.[5]

11. Environnant elles m’ont environné : et c’est au nom du Seigneur que je me suis vengé d’elles.[6]

12. Elles m’ont environné comme des abeilles, et elles se sont embrasées comme un feu dans des épines, et c’est au nom du Seigneur que je me suis vengé d’elles.

13. Violemment heurté, j’ai été ébranlé et près de tomber, mais le Seigneur m’a soutenu.

14. Ma force et ma louange, c’est le Seigneur, il est devenu mon salut.[7]
  1. Ce psaume dont la forme même, — la quadruple invitation de 1-4, le refrain répété après chaque vers : 1-4, etc., — indique qu’il avait été composé pour une cérémonie publique, fut probablement chanté à la Dédicace du second temple, I Esd. 6, 15-16. On n’y distingue pas de strophes régulières, mais il se divise en divers groupes, destinés a être chantés à des moments différents. Au commencement de la cérémonie, quand la procession se met en marche, elle loue la bonté de Dieu, 1-4 ; pendant la marche, elle rappelle comment Dieu a délivré Israël de la captivité, et elle l’en remercie, 5-18 ; à l’entrée du temple, elle demande que les portes du temple lui soient ouvertes, pour y glorifier Dieu, 19. — Ceux qui reçoivent la procession répondent que c’est la porte de Dieu, et que les justes seuls y entrent, 20 ; ils remercient Dieu de l’érection du nouveau temple, et de la joie qu’il leur donne en cette fête, 21-23 ; ils accueillent enfin ceux qui arrivent, et ordonnent de conduire les victimes du sacrifice à l’autel, 24-27. — La procession répond en glorifiant Dieu, 28, — Enfin tous ensemble, ceux qui arrivent et ceux qui attendaient, répètent les deux premiers vers qui résument tout le psaume.
  2. Ps. 117,1 ; 117.29 : Pour jamais, etc. Voir Psaumes, 105, 1.
  3. Ps. 117,5 : En mettant au large. Voir fin des Observations préliminaires, 2o.
  4. Ps. 117,7 : Voir Hébreux, 13, 6.
  5. Ps. 117,10 : D’elles ; littér. d’eux, c’est-à-dire des habitants des nations.
  6. Ps. 117,11 : Environnant, etc., hébraïsme, pour elles m’ont environné de toutes parts. Comparer à Psaumes, 39, 1.
  7. Ps. 117,14 : Voir Exode, 15, 2.
    Ps. 117,14, 21, 28 : Il est devenu mon salut ; littér. et par hébraïsme, il est devenu pour moi en salut.