L’Ecclésiaste est d’ailleurs un discours qui n’a pas toute la rigueur et toute la suite d’une dissertation ; mais il est impossible d’y méconnaître un ordre et un plan. Il se compose d’un prologue, i, 2-11, de quatre sections ou parties, i, 12-xii, 7, et d’un épilogue, xii, 8-14.
La suite des pensées n’est pas toujours rigoureuse, la liaison des idées surtout n’est pas partout apparente, et l’enchaînement n’est pas très méthodique ; il y a des oscillations dans l’exposition, quelques répétitions et quelques parenthèses, mais néanmoins l’idée dominante de chacune des parties se dégage clairement : 1o la vanité des plaisirs de ce monde dans la première section, i, 12-ii ; 2o l’impuissance de l’homme contre la volonté de la Providence dans la seconde, iii-v ; 3o la vanité des richesses et de la réputation dans la troisième, vi-viii, 15 ; 4o le résumé de tout ce qui précède dans la quatrième, viii, 16-xii, 7, et enfin la conclusion que le but de la vie doit être, non de chercher un bonheur parfait, qu’il est impossible d’atteindre, mais de s’assurer une sentence favorable au tribunal de Dieu.