Aller au contenu

Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1461

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fureur, ou ils annoncent comme certaines des choses fausses, ou ils vivent dans l’injustice, ou ils se parjurent sans hésitation.

29. Car, se confiant en des idoles qui sont sans âme, ils espèrent que, tout en jurant faussement, ils ne se nuisent pas.

30. Ces deux choses donc leur viendront en punition bien méritée, parce qu’ils ont mal pensé de Dieu en s’attachant aux idoles, et qu’ils ont juré injustement, méprisant la justice par leur fourberie.

31. Car ce n’est pas la puissance de ceux par qui on a juré, mais la peine due aux pécheurs, qui marche toujours contre les Sommes injustes.[1]

CHAPITRE 15.


1. Mais vous, notre Dieu, vous êtes doux et véritable, patient, et avec miséricorde disposant toutes choses.

2. Car, si nous péchions, nous sommes à vous, connaissant votre grandeur, et si nous ne péchions pas, nous savons que vous tenez compte de nous.

3. Vous connaître, en effet, c’est une justice consommée ; et comprendre votre justice et votre force, c’est la racine de l’immortalité.

4. Aussi, elles ne nous ont pas induits en erreur, les inventions de l’art funeste des hommes, ni une ombre de la peinture, travail sans fruit, ni une figure sculptée de diverses couleurs,

5. Dont l’aspect donne à un insensé de la passion, en sorte qu’il aime la ressemblance d’une image sans âme.

6. Les amateurs des mauvaises choses sont dignes de mettre leur espérance en de tels dieux, aussi bien ceux qui les font, et ceux qui les aiment, et ceux qui les adorent.

7. Et même un potier qui presse la terre molle, en forme par son travail pour notre usage un vase quelconque, et de la même boue il forme ceux qui sont destinés à des usages honnêtes, et également à ceux qui ne le sont pas : or, quel doit être l’usage de ces vases, le juge est le potier.[2]

8. Et, par un vain travail, il fait un dieu de la même boue, lui qui a été formé de la terre un peu auparavant, et qui peu après doit retourner là d’où il a été pris, lorsqu’on lui réclamera la dette de l’âme qu’il avait.[3]

  1. Sg. 14,31 : Parmi les païens, il s’en trouvait qui croyaient que les dieux punissaient quelquefois les parjures ; le Sage leur montre ici que, si cela arrive, ce n’est pas à ces fausses divinités qu’il faut l’attribuer, mais au souverain Seigneur.
  2. Sg. 15,7 : Voir Romains, 9, 21.
  3. Sg. 15,8 : Lorsqu’on lui réclamera, etc. ; lorsque Dieu lui redemandera l’âme qu’il ne lui avait donné que pour un temps, et dont, par conséquent, le fabricateur d’idoles lui est redevable comme d’une véritable dette.