Aller au contenu

Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1559

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2. Ne rougis pas de la loi du Très-Haut et de son alliance, ni d’un jugement pour justifier l’impie ;[1]

3. Ni d’une affaire entre tes amis et des voyageurs, ni de la donation d’un héritage en faveur de tes amis ;[2]

4. Ni de la justesse de la balance et des poids ; de l’acquisition de beaucoup ou de peu de choses ;

5. Ni de la corruption de la vente et des marchands, ni d’une grande instruction pour tes fils ; ni d’ensanglanter les flancs à un très méchant esclave.[3]

6. Sur une femme méchante il est bon de mettre un sceau.[4]

7. Où il y a beaucoup de mains, enferme, et tout ce que tu livreras, compte et pèse-le ; mais ce que tu donneras et recevras, écris-le tout.

8. Ne rougis point de la correction de l’insensé et de l’imprudent, ni des vieillards qui sont jugés par de jeunes gens, et tu seras bien instruit en toutes choses, et approuvé en présence de tous les hommes.[5]

9. La fille cachée chez son père est un sujet de vigilance, et la sollicitude qu’elle lui donne lui enlève le sommeil ; dans la crainte que, sans être mariée, elle ne devienne adulte, et que demeurant avec son mari, elle ne lui devienne odieuse ;[6]

10. Qu’un jour elle ne soit souillée dans sa virginité, et que dans la maison paternelle elle ne soit trouvée enceinte ; que demeurant avec son mari, elle ne transgresse la loi, ou que certainement elle ne soit rendue stérile.

11. Sur une fille luxurieuse, exerce une surveillance sévère, de peur quelle ne te fasse devenir un sujet d’opprobre devant tes ennemis, à cause de la médisance de la cité, de l’accusation du peuple, et qu’elle ne te couvre de confusion au milieu de la multitude du peuple.

12. Ne fais attention à personne à cause de sa beauté, et ne demeure pas au milieu des femmes ;

13. Car des vêtements provient la teigne, et de la femme l’iniquité de l’homme.

14. Car vaut mieux l’iniquité d’un homme, qu’une femme qui fait du bien et qu’une femme qui, en couvrant de confusion, attire l’opprobre.[7]

  1. Sir. 42,2 : Ni d’un jugement, etc. ; c’est-à-dire ne rougis pas de condamner un jugement où l’on voudrait absoudre un impie.
  2. Sir. 42,3 : D’une affaire ; littéralement d’une parole (de verbo). Dans le texte hébreu, ainsi que dans les Septante et la Vulgate, le mot parole signifie aussi chose, affaire. ― Des voyageurs ; des étrangers qui passent. Comparer à Deutéronome, 1, 16.
  3. Sir. 42,5 : De la corruption, etc. ; d’empêcher la corruption, l’injustice qui se commet entre les vendeurs et les acheteurs.
  4. Sir. 42,6 : Sur une femme, etc. ; il est bon de tenir enfermée une femme légère dans ses mœurs.
  5. Sir. 42,8 : Ni des vieillards ; c’est-à-dire ni de soutenir des vieillards.
  6. Sir. 42,9 : La fille cachée chez son père, qui n’est pas encore sortie de la maison paternelle, qui n’est pas encore mariée. Chez les Hébreux les jeunes filles demeuraient toujours cachées et éloignées du commerce et de la vue des hommes jusqu’au moment où elles étaient conduites dans la maison de leur mari. ― Sans être mariée ; littéralement dans son adolescence ; c’est-à-dire dans son état de simple adolescente, de simple fille ; ce qui était un déshonneur même pour le père. Comparer à 1 Corinthiens, 7, 36.
  7. Sir. 42,14 : Vaut mieux, etc. ; il vaut mieux avoir à souffrir l’injustice d’un homme que de recevoir des bienfaits d’une femme, qui pourrait les faire payer bien cher. ― Et