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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1752

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12. C’est le Seigneur qui fait la terre dans sa puissance, qui prépare le globe dans sa sagesse, et étend les cieux par sa prudence.[1]

13. À sa voix il met une quantité d’eaux dans le ciel, et il élève les nuées des extrémités de la terre ; les éclairs, il les résout en pluie, et il fait sortir les vents de ses trésors.[2]

14. Tout homme est devenu insensé par sa propre science ; tout artisan a été confondu par son image taillée au ciseau, parce que c’est une chose fausse qu’il a fondue, et la vie n’y est pas.[3]

15. Ce sont des choses vaines, un ouvrage digne de risée ; au temps de sa visite elles périront.[4]

16. Il n’est pas semblable à ces choses, celui qui est la part de Jacob ; car celui qui a formé toutes choses, c’est lui-même, et Israël est la verge de son héritage ; et le Seigneur des armées est son nom.[5]

17. Rassemble de la terre ta confusion, toi qui restes assiégée ;

18. Parce que voici ce que dit le Seigneur : Voilà que moi je jetterai au loin les habitants de cette terre cette fois ; et je les affligerai, de telle sorte qu’on les saisira.[6]

19. Malheur à moi, à cause de ma ruine ; ma plaie est très grave. Mais moi j’ai dit : Ce mal vient entièrement de moi, et je le supporterai.

20. Mon tabernacle a été dévasté, mes cordages ont été rompus ; mes fils sont sortis de mon enceinte, et n’existent pas ; il n’y a personne qui tende désormais ma tente et dresse mes pavillons.[7]

21. Parce que les pasteurs ont agi en insensés, et qu’ils n’ont pas cherché le Seigneur ; à cause de cela ils ont été sans intelligence, et tout leur troupeau a été dispersé.

22. Voici qu’une voix retentissante vient, ainsi qu’un grand tumulte, de la terre de l’aquilon, pour faire des cités de Juda une solitude, et une demeure de dragons.[8]

23. Je sais, Seigneur, qu’à

  1. Jr. 10,12 : Voir Genèse, 1, 1 ; Jérémie, 51, 15. ― Qui ; se rapporte au pronom personnel de lui (ejus), qui termine le verset 10.
  2. Jr. 10,13 : Voir Psaumes, 134, 7 ; Jérémie, 51, 16.
  3. Jr. 10,14 : N’y est pas ; littéralement en eux ou en elles (in eis) ; c’est-à-dire dans les dieux, nommés au verset 11 ; ou bien dans l’image taillée au ciseau, et dans l’idole fondue, mentionnées ici dans ce verset même, le 14. Peut-être aussi que la chose fausse qu’il a fondue est considérée comme un nom collectif ; ce qui justifierait l’emploi du pluriel. Le texte hébreu porte le pluriel masculin.
  4. Jr. 10,15 : De sa visite ; de la visite du Seigneur. Comparer à Jérémie, 5, 9.
  5. Jr. 10,16 : La verge de son héritage ; c’est-à-dire simplement son héritage. Plusieurs savants interprètes prétendent que les Hébreux se servaient de verges ou perches aussi bien que de cordes pour mesurer leurs terres. La même expression se trouve à Psaumes, 73, 2.
  6. Jr. 10,18 : Qu’on les saisira ; qu’ils ne pourront pas échapper, littéralement, qu’ils soient trouvés, rencontrés, atteints.
  7. Jr. 10,20 : Mon tabernacle, mes pavillons. Voir Jérémie, 4, 20.
  8. Jr. 10,22 : De la terre de l’aquilon ; de la Babylonie. ― Une demeure de dragons ; de chacals.