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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/182

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s’il a une femme, sa femme sortira aussi avec lui.

4. Mais si c’est son maître qui lui a donné une femme, et qu’elle ait enfanté des fils et des filles, la femme et ses enfants seront à son maître ; pour lui, il s’en ira avec son vêtement.

5. Que si l’esclave dit : J’aime mon maître, et ma femme et mes enfants, je ne sortirai point pour être libre :

6. Son maître le présentera aux dieux, puis il le fera approcher de la porte et des poteaux, percera son oreille d’une alène ; et il sera son esclave pour toujours.[1]

7. Si quelqu’un vend sa fille pour être servante, elle ne sortira pas comme les esclaves ont coutume de sortir.

8. Si elle déplaît aux yeux de son maître auquel elle avait été livrée, il la laissera aller ; mais il n’aura pas le pouvoir de la vendre à un peuple étranger, s’il l’a méprisée.[2]

9. Mais s’il l’a fiancée à son fils, il la traitera à la manière des filles libres.

10. Que s’il en prend une autre pour son fils, il procurera à la jeune fille un autre mariage, et il ne lui refusera pas ses vêtements et le prix de sa virginité.

11. S’il ne fait pas ces trois choses, elle sortira sans donner aucun argent.

12. Que celui qui frappe un homme, voulant le tuer, meure de mort.[3]

13. Quant à celui qui n’a pas dressé d’embûches, mais aux mains duquel Dieu l’a livré, je te fixerai un lieu dans lequel il devra se réfugier.[4]

14. Si quelqu’un tue son prochain de dessein prémédité et par surprise, tu l’arracheras de mon autel pour qu’il meure.

15. Que celui qui frappe son père ou sa mère, meure de mort.

16. Que celui qui vole un homme et le vend, convaincu de ce crime, meure de mort.

17. Que celui qui maudit son père ou sa mère, meure de mort.[5]

18. Si des hommes se querellent et que l’un frappe son prochain avec une pierre ou avec le poing, et que celui-ci ne meure point, mais qu’il gise dans un lit ;

19. S’il se lève ensuite et qu’il marche dehors avec son bâton, celui qui l’a frappé sera innocent, de telle sorte cependant qu’il compense son travail interrompu et les dépenses des médecins.[6]

  1. Ex. 21,6 : Aux dieux ; hébraïsme pour aux magistrats, qui rendent la justice au nom et à la place de Dieu. ― L’esclave était attaché un moment à la porte par l’oreille, voir Deutéronome, 15, 17, selon une coutume commune dans l’antiquité, pour marquer qu’il faisait désormais partie de la maison pour toujours.
  2. Ex. 21,8 : S’il l’a méprisée ; s’il la corrompue, s’il en a abusé, ou bien, s’il ne veut pas la retenir pour lui-même.
  3. Ex. 21,12 : Voir Lévitique, 24, 17.
  4. Ex. 21,13 : Voir Deutéronome, 19, 2.
  5. Ex. 21,17 : Voir Lévitique, 20, 9 ; Proverbes, 20, 20 ; Matthieu, 15, 4 ; Marc, 7, 10.
  6. Ex. 21,19 : Les dépenses des médecins. Le texte original ne mentionne point les médecins, parce que la médecine n’était pas alors une profession parmi les Hébreux ; il dit seulement que celui qui a frappé dédommagera sa victime pour ce qu’il lui a fait perdre.