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CHAPITRE 4.
1. Et toi, fils d’un homme, prends une brique, mets-la devant toi, et tu y traceras la cité de Jérusalem.[1][2]
2. Et tu disposeras contre elle un siège, et tu bâtiras des fortifications, tu formeras un rempart, tu établiras contre elle des camps, et tu mettras des béliers autour.[3]
3. Et toi, prends pour toi une poêle de fer, et tu la placeras comme un mur de fer entre toi et entre la cité ; tu dirigeras fixement ta face contre elle, et elle sera assiégée, et tu l’entoureras ; c’est un signe pour la maison d’Israël.[4]
4. Et toi, tu dormiras sur ton côté gauche, et tu mettras sur ce côté là les iniquités de la maison d’Israël, selon le nombre de jours que tu dormiras, et tu prendras sur toi leurs iniquités.[5]
- ↑ Éz. 4,1-17 : 2o Dans le second discours, il lui commande de prophétiser le siège de Jérusalem et ses horreurs par quatre signes : ― 1o le siège lui-même, en le représentant, au moyen du dessin, sur une brique, chapitre 4, versets 1 et 2 ; ― 2o son issue fatale, en prenant une poêle de fer, image de la sentence irrévocable portée contre son peuple par le Seigneur, qui ne se laissera pas fléchir par la prière et ne sauvera pas la ville, voir Isaïe, 59, 2 ; Lamentations de Jérémie, 3, 44 ; Ezéchiel, 4, 3 ; ― 3o afin de montrer combien les péchés du peuple sont grands et nombreux, le Prophète reçoit l’ordre de se coucher 390 jours sur le côté gauche, pour figure les crimes d’Israël, et 40 jours sur le côté droit, pour figurer ceux de Juda : il obtiendra ainsi une diminution de châtiment pour ses frères, chapitre 4, versets 4 à 8 ; ― 4o pour marquer la disette qui désolera Jérusalem assiégée et la pénurie de combustible dont elle aura à souffrir, Dieu commande à Ezéchiel de se nourrir avec très peu de nourriture et de la faire cuire à l’aide d’excréments desséchés. Comme ce mode de cuisson excite la répugnance du Prophète, le Seigneur lui permet de substituer la fiente de bœufs aux excréments humains, versets 9 à 16.
- ↑ Éz. 4,1 : Fils d’un homme. ― Voir, sur cette expression, Ezéchiel, 2, 1. ― Une brique. Plusieurs la supposent de terre molle et non cuite, à cause des dessins que le Prophète devait tracer dessus ; au reste, sur une brique cuite il pouvait les tracer avec un burin ou avec de la craie. ― C’était un usage commun en Chaldée de tracer des plans de villes, de champs, etc., sur la brique molle. On pouvait, si l’on voulait, la faire cuire ensuite. On a retrouvé des briques contenant des dessins de ce genre. Sur l’une d’entre elle est représentée une partie de la ville de Babylone.
- ↑ Éz. 4,2 : Et tu disposeras, etc. ; dans ton tracé, tu figureras un siège, etc.
- ↑ Éz. 4,3 : Prends, etc. ; c’est-à-dire pour te mettre à couvert, ou pour montrer qu’il y a entre eux et moi un mur de fer, et que leurs péchés m’ont rendu inexorable pour eux. ― Une poêle de fer ; plaque de fer qu’on faisait chauffer pour cuire dessus du pain ou des galettes.
- ↑ Éz. 4,4 : Tu mettras, etc. Par cette posture le Prophète représentait la peine due aux Israélites ; ce qui peut s’entendre de la captivité ; car les captifs ne peuvent se tourner de côté et d’autre. ― Selon les uns, le Prophète se couche réellement, de la manière indiquée, pendant le temps marqué, en vaquant cependant, le jour, pensent plusieurs, à ses occupations ordinaires ; selon les autres, tout se passe en vision. On
