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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2160

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12. Voici ce que dit le Seigneur des armées : Interroge les prêtres sur la loi, en disant :

13. Si un homme porte de la chair sanctifiée dans un coin de son vêtement, et que ce coin de son vêtement touche du pain ou de la viande, ou du vin, ou de l’huile, ou tout autre aliment, ce qu’il aura touché sera-t-il sanctifié ? Or, répondant, les prêtres dirent : Non.[1]

14. Aggée dit : Si un homme souillé par l’attouchement d’un cadavre touche quelqu’une de toutes ces choses, sera-t-elle souillée ? Et les prêtres répondirent et dirent : Elle sera souillée.[2]

15. Et Aggée reprit et dit : Ainsi est ce peuple, ainsi est cette nation devant ma face, dit le Seigneur, et ainsi est-il de toute œuvre de leurs mains, et tout ce qu’ils m’ont offert en ce lieu sera souillé.

16. Et maintenant appliquez vos cœurs à ce qui s’est passé depuis ce jour et au-delà, avant qu’une pierre eût été posée sur une pierre au temple du Seigneur.

17. Lorsque vous vous approchiez d’un tas de vingt boisseaux de grains, ils se réduisaient à dix ; et lorsque vous entriez au pressoir pour faire cinquante cruches de vin, il s’en faisait vingt.[3]

  1. Agg. 2,13 : Que ce coin, etc. ; littéralement, qu’il (l’homme) touche avec le coin de lui (du vêtement), du pain, etc. ― Sera-t-il sanctifié ? Cette question était fondée sur ce qui est dit dans la loi (voir Lévitique, 6, 27-28), que tout ce qui touche la chair d’une victime offerte pour le péché sera sanctifié. Comme ici ces aliments ne touchent pas immédiatement la chair sanctifiée, les prêtres font une réponse négative.
  2. Agg. 2,14 : Elle sera souillée. Cette réponse est fondée sur ce que la loi déclare (voir Nombres, 19, 22), que celui qui est souillé souillera tout ce qu’il touchera.
  3. Agg. 2,17 : Ce verset paraît être un complément de : Appliquez vos cœurs, du verset précédent et signifie par conséquent : Souvenez-vous aussi que lorsque vous vous approchiez, etc. ― Ils se réduisaient à dix ; littéralement, et qu’ils se réduisaient à dix (et fierent decem) ; ce qui fait de ce membre de phrase une continuation de la protase lorsque vous, etc., et laisse ainsi le sens inachevé. Notre interprétation est d’ailleurs parfaitement conforme à ce qui suit immédiatement. ― Il s’en faisait ; littéralement, et il s’en faisait (et fiebant). Ce et, purement pléonastique, ne fait qu’indiquer l’apodose, dont la protase est, lorsque vous entriez, etc.