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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2161

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18. Je vous ai frappés d’un vent brûlant ; et j’ai frappé de la nielle et de la grêle tous les travaux de vos mains ; et il n’y a eu personne parmi vous qui revînt à moi, dit le Seigneur.[1]

19. Appliquez vos cœurs à ce qui se fera depuis ce jour et à l’avenir, depuis le vingt-quatrième jour du neuvième mois ; depuis le jour que les fondements du temple du Seigneur ont été jetés, appliquez votre cœur.[2]

20. Est-ce que les grains n’ont déjà pas germé ? et la vigne, et le figuier et le grenadier et l’olivier n’ont-ils pas fleuri ? Depuis ce jour je bénirai.

21. Et la parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Aggée le vingt-quatrième jour du mois, disant :[3]

22. Parle à Zorobabel, chef de Juda, en disant : Moi j’ébranlerai à la fois le ciel et la terre.

23. Et je renverserai le trône des royaumes, et je briserai la force du règne des nations ; et je renverserai le quadrige, et celui qui le monte ; les chevaux tomberont ainsi que leurs cavaliers ; un homme tombera sous le glaive -de son frère.[4]

24. En ce jour-là, dit le Seigneur des armées, je te prendrai, Zorobabel, fils de Salathiel, mon serviteur, dit le Seigneur, et je te poserai comme un sceau, parce que je t’ai choisi, dit le Seigneur des armées.[5]

  1. Agg. 2,18 : Voir Amos, 4, 9.
  2. Agg. 2,19 : Du neuvième mois. Voir le verset 11.
  3. Agg. 2,21 : Disant (dicens). Voir Aggée, 1, 1.
  4. Agg. 2,23 : Un homme, etc. ; hébraïsme pour, l’un tombera sous le glaive de l’autre.
  5. Agg. 2,24 : Voir Ecclésiastique, 49, 13. ― Selon la plupart des interprètes, ces promesses qui s’adressent à Zorobabel ne regardent à la lettre, ni son temps, ni sa personne, mais seulement Jésus-Christ, qui devait sortir de sa race. Toutefois les uns les rapportent au premier avènement du Sauveur, et les autres, parmi lesquels saint Jérôme, au second. ― Je te poserai comme un sceau ; c’est-à-dire, je prendrai de toi le plus grand soin. Cette image est empruntée du soin avec lequel on conservait les sceaux. Le sceau a toujours été considéré chez les Hébreux comme une chose précieuse et chère. On sait d’ailleurs que les Orientaux veillent avec le plus grand soin sur les sceaux, à cause de l’abus qu’on pourrait en faire, s’ils venaient à tomber en des mains étrangères.