Aller au contenu

Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2358

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

11. Josias engendra Jéchonias et ses frères vers la transmigration de Babylone.[1]

12. Et après la transmigration de Babylone, Jéchonias engendra Salathiel. Salathiel engendra Zorobabel.

13. Zorobabel engendra Ahiud. Ahiud engendra Eliacim. Eliacim engendra Azor.

14. Azor engendra Sadoc. Sadoc engendra Achim. Achim engendra Eliud.

15. Eliud engendra Eléazar. Eléazar engendra Mathan. Mathan engendra Jacob.

16. Et Jacob engendra Joseph, époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.[2]

17. Il y a donc en tout, d’Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; de David jusqu’à la transmigration de Babylone, quatorze générations ; et de la transmigration de Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.[3]

18. Or telle fut la naissance du Christ : Marie, sa mère, étant fiancée à Joseph, avant qu’ils vinssent ensemble, il se trouva qu’elle avait conçu de l’Esprit-Saint.[4]

19. Mais Joseph, son mari, qui était un homme juste, ne voulant pas la diffamer, résolut de la renvoyer secrètement.

20. Et comme il pensait à ces choses, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains point de prendre avec toi

  1. Matth. 1,11 : Voir 2 Paralipomènes, 36, vv. 1, 2.
  2. Matth. 1,16 : Saint Matthieu, en donnant ici la généalogie de saint Joseph, se conforme à l’usage des Juifs, qui, dans leurs listes généalogiques, ne faisaient point mention des femmes ; mais il n’en donne pas moins la généalogie de Jésus-Christ, puisque la sainte Vierge, sa mère, descendait aussi bien que saint Joseph de la famille de David. ― Sur la double généalogie de Notre-Seigneur donnée par saint Matthieu et par saint Luc, voir la note 26 à la fin du volume. ― Saint Joseph était, comme nous l’apprend l’Évangile, de la tribu de David et exerçait un métier pour gagner sa vie. C’était, d’après la tradition, le métier de charpentier. Il vivait à Nazareth, et c’est là qu’il épousa la sainte Vierge. Le choix que Dieu fit de lui pour être le gardien de la virginité de Marie et le père adoptif de Notre-Seigneur nous montre quelle était sa vertu et sa sainteté. On ne sait pas à quelle époque il mourut, mais tout porte à croire que ce fut avant la vie publique de Jésus-Christ. ― Marie, en hébreu, Miryam, signifie probablement maîtresse, dame, de sorte que le nom de Notre-Dame, donné à la sainte Vierge, n’est sans doute que la traduction de son nom. Exemptée du péché originel par un privilège spécial, et destinée à être la mère de Dieu, elle devait dépasser en sainteté toutes les créatures. Son père fut saint Joachim, et sa mère sainte Anne. Elle était de la tribu de Juda et de la race de David. La tradition nous apprend qu’elle fut présentée à l’âge de trois ans au temple de Jérusalem et employée au service de Dieu. Elle épousa saint Joseph à Nazareth, où eut lieu le mystère de l’Annonciation. L’Évangile nous fait connaître sa visite à sa cousine Elisabeth, comment elle mit son fils Jésus au monde à Bethléem, s’enfuit avec lui en Égypte, habita avec lui à Nazareth, le perdit dans le temple de Jérusalem quand il avait douze ans, l’accompagna dans une partie de ses courses apostoliques, le suivit au Calvaire. Elle était avec les Apôtres au Cénacle le jour de la Pentecôte. Elle habita ensuite avec saint Jean que Jésus lui avait donné à sa place. Les uns la font mourir à Ephèse, les autres à Jérusalem. Elle rendit son âme à Dieu dans un âge avancé et con corps fut transporté miraculeusement dans le ciel.
  3. Matth. 1,17 : La captivité de Babylone commença en 606 avant Jésus-Christ, et finit en 536, après avoir duré soixante-dix ans.
  4. Matth. 1,18 : Voir Luc, 1, 27. ― Avant qu’ils ne vinssent ensemble, voir plus bas le verset 25.