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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2736

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à celle qui suit la foi d’Abraham, qui est le père de nous tous,[1]

17. (Selon qu’il est écrit : Je t’ai établi père d’une multitude de nations), devant Dieu à qui il a cru, qui vivifie les morts, et appelle les choses qui ne sont pas, comme celles qui sont ;[2][3]

18. Qui, ayant espéré contre l’espérance même, a cru qu’il deviendrait le père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui fut dit : Ainsi sera ta postérité.[4]

19. Et sa foi ne faiblit point, et il ne considéra ni son corps éteint, puisqu’il avait déjà environ cent ans, ni l’impuissance de Sara.[5]

20. Il n’hésita point, en défiance de la promesse de Dieu ; mais il se fortifia par la foi, rendant gloire à Dieu,

21. Pleinement assuré que tout ce qu’il a promis, il est puissant pour le faire.

22. Voilà pourquoi ce lui fut même imputé à justice.

23. Or, ce n’est pas pour lui seul qu’il est écrit que ce lui fut imputé à justice ;

24. Mais pour nous aussi, à qui il sera imputé de même, si nous croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus-Christ Notre Seigneur,[6]

25. Qui a été livré pour nos péchés, et qui est ressuscité pour notre justification.

CHAPITRE 5.


1. Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par Jésus-Christ Notre Seigneur,

2. Par qui aussi nous avons accès par la foi à cette grâce en laquelle nous sommes établis, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire des enfants de Dieu.[7]

3. Mais outre cela, nous nous glorifions encore dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience ;[8]

4. La patience, l’épreuve ; et l’épreuve, l’espérance ;

5. Or l’espérance ne confond point, parce que la charité de Dieu est répandue en nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné.

6. En effet, pourquoi le Christ, lorsque nous étions encore infirmes, est-il mort au temps marqué, pour des impies ?[9]

7. Certes, à peine quelqu’un mourrait-il pour un juste ; peut-être cependant que quelqu’un aurait le courage de mourir pour un homme de bien.

8. Ainsi, Dieu témoigne son amour pour nous, en ce que, dans

  1. Rm. 4,16 : Assurée, certaine, puisqu’elle dépend, non de l’accomplissement de la Loi (qu’aucun Juif n’a observée parfaitement, voir le chapitre 2), mais de la grâce et de la pure bonté de Dieu, qui peut ainsi faire arriver la bénédiction promise et aux juifs transgresseurs de la loi et aux gentils idolâtres.
  2. Rm. 4,17-18 : Abraham espéra contre l’espérance même, parce qu’il eut foi en des promesses dans lesquelles il ne devait avoir aucune espérance, à supposer qu’il ne se confiât qu’aux lumières naturelles.
  3. Rm. 4,17 : Voir Genèse, 17, 4.
  4. Rm. 4,18 : Voir Genèse, 15, 5.
  5. Rm. 4,19 : Sara avait 90 ans, quand elle devint mère d’Isaac.
  6. Rm. 4,24 : Voir 1 Pierre, 1, 21.
  7. Rm. 5,2 : Voir Ephésiens, 2, 18.
  8. Rm. 5,3 : Voir Jacques, 1, 3.
  9. Rm. 5,6 : Voir Hébreux, 9, 14 ; 1 Pierre, 3, 18.