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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2737

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le temps où nous étions encore pécheurs,

9. Le Christ est mort pour nous. Maintenant donc, justifiés par son sang, nous serons, à plus forte raison, délivrés par lui de la colère.[1]

10. Car si, lorsque nous étions ennemis de Dieu, nous avons été réconciliés avec lui par la mort de son Fils ; à plus forte raison, réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

11. Mais outre cela, nous nous glorifions en Dieu par Notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

12. C’est pourquoi, comme le péché est entré dans le monde par un seul homme, et la mort par le péché, ainsi la mort a passé dans tous les hommes par celui en qui tous ont péché.

13. Car le péché a été dans le monde jusqu’à la loi ; mais le péché n’était pas imputé, puisque la loi n’existait pas.[2]

14. Mais la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même en ceux qui n’avaient point péché par une prévarication semblable à celle d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir.

15. Mais il n’en est pas du don, comme du péché ; car si par le péché d’un seul beaucoup sont morts, bien plus abondamment la grâce et le don de Dieu, par la grâce d’un seul homme, Jésus-Christ, se sont répandus sur un grand nombre.

16. Et il n’en est pas du don comme du péché venu par un seul ; car le jugement de condamnation vient d’un seul, tandis que la grâce de la justification délivre d’un grand nombre de péchés.

17. Et si, par le péché d’un seul, la mort a régné par un seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce, et du don, et de la justice, règneront-ils dans la vie par un seul, Jésus-Christ.[3]

18. Comme donc c’est par le péché d’un seul que tous les hommes sont tombés dans la condamnation, ainsi c’est par la justice d’un seul que tous les hommes reçoivent la justification de la vie.

19. Car, de même que par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été constitués pécheurs, de même aussi, par l’obéissance d’un seul, beaucoup sont constitués justes.

20. La loi est survenue pour que le péché abondât. Mais où le péché a abondé, la grâce a surabondé,[4]

21. Afin que, comme le péché a régné pour la mort, ainsi la

  1. Rm. 5,9 : De la colère ; c’est-à-dire de la colère divine.
  2. Rm. 5,13 : Le péché n’était pas imputé comme transgression d’une loi positive qui n’existait pas encore ; la conscience et la loi naturelle servaient à distinguer le mal, mais d’une manière plus confuse que depuis la promulgation de la loi.
  3. Rm. 5,17 : « Avant Jésus-Christ, la mort introduite par le péché, régnait comme un tyran sur l’humanité, son esclave. Par la grâce de Jésus-Christ, l’esclave est devenue souveraine à son tour (voir 1 Corinthiens, 4, 8 ;2 Timothée, 2, 12) ; avec lui et par lui les fidèles ont vaincu la mort et reçu le germe d’une nouvelle et éternelle vie. » (CRAMPON)
  4. Rm. 5,20 : La loi n’avait pas été donnée dans le but de faire abonder le péché ; mais elle produisait cet effet par la méchanceté des hommes, qui prenaient occasion de la défense même du péché pour pécher davantage.