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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2749

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24. En effet, si tu as été coupé de l’olivier sauvage, ta tige naturelle, et enté contre nature sur l’olivier franc, à combien plus forte raison, ceux qui sont les rameaux naturels seront-ils entés sur leur propre olivier ?

25. Car je ne veux pas, mes frères, que vous ignoriez ce mystère ( afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux), qu’une partie d’Israël est tombée dans l’aveuglement, jusqu’à ce que la plénitude des gentils soit entrée ;

26. Et qu’ainsi tout Israël soit sauvé, selon qu’il est écrit : Il viendra de Sion celui qui doit délivrer, et qui doit bannir l’impiété de Jacob.[1]

27. Et ce sera là mon alliance avec eux quand j’aurai effacé leurs péchés.

28. Il est vrai que, selon l’Evangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais, selon l’élection, ils sont très aimés à cause de leurs pères.[2]

29. Parce que les dons et la vocation de Dieu sont sans repentir.

30. Comme donc autrefois vous-mêmes n’avez pas cru à Dieu, et que maintenant vous avez obtenu miséricorde à cause de leur incrédulité

31. Ainsi eux maintenant n’ont pas cru, pour que miséricorde vous fût faite, et qu’à leur tour ils obtiennent miséricorde.

32. Car Dieu a renfermé tout dans l’incrédulité, pour faire miséricorde à tous.[3]

33. Ô profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles et ses voies impénétrables !

34. Car qui a connu la pensée du Seigneur ? ou qui a été son conseiller ?[4]

35. Ou qui, le premier, lui a donné, et sera rétribué ?

36. Puisque c’est de lui, et par lui, et en lui, que sont toutes choses ; à lui la gloire dans les siècles. Amen.

CHAPITRE 12.


1. Je vous conjure donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, d’offrir vos corps en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu, pour que votre culte soit raisonnable.[5]

2. Et ne vous conformez point à ce siècle, mais réformez-vous par le renouvellement de votre esprit, afin que vous reconnaissiez

  1. Rm. 11,26 : Voir Isaïe, 59, 20.
  2. Rm. 11,28 : Ils sont ennemis de Dieu. Mais un caractère de sainteté est inhérent à ce peuple.
  3. Rm. 11,32 : Dieu a permis que tous, Juifs et gentils, devinssent incrédules, afin que devenant tous l’objet de sa miséricorde aucun ne pût s’attribuer à lui-même le mérite de sa justification et de son salut. Le texte porte tous parce que le genre neutre donne à l’idée une plus grande extension. Ainsi il s’agit ici de tous les hommes sans exception aucune.
  4. Rm. 11,34 : Voir Sagesse, 9, 13 ; Isaïe, 40, 13 ; 1 Corinthiens, 2, 16.
  5. Rm. 12,1 : Voir Philippiens, 4, 18.