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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2752

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12. La nuit est déjà fort avancée, et le jour approche. Rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons-nous des armes de la lumière.[1]

13. Comme durant le jour, marchons honnêtement, non dans les excès de table et les ivrogneries, non dans les dissolutions et les impudicités ; non dans l’esprit de contention et l’envie ;[2]

14. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne cherchez pas à contenter la chair dans ses convoitises.[3]

CHAPITRE 14.


1. Accueillez celui qui est faible dans la foi, sans disputer sur les opinions,

2. Car l’un croit qu’il peut manger de tout, et l’autre, qui est faible dans la foi, ne mange que des légumes.[4]

3. Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange point, et que celui qui ne mange point ne condamne pas celui qui mange ; car Dieu l’a accueilli.

4. Qui es-tu, toi qui juges le serviteur d’autrui ? C’est pour son maître qu’il demeure ferme ou qu’il tombe ; mais il demeurera ferme, parce que Dieu est puissant pour l’affermir.[5]

5. L’un fait différence entre un jour et un jour ; un autre les juge tous pareils : que chacun abonde en son sens.

6. Celui qui distingue les jours, les distingue en vue du Seigneur. Celui qui mange, mange en vue du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange point, ne mange point en vue du Seigneur, et il rend aussi grâces à Dieu.

7. Car aucun de nous ne vit pour soi, et nul ne meurt pour soi.

8. Mais, soit que nous vivions, nous vivons pour le Seigneur ; soit que nous mourions, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.

9. Car c’est pour cela que le Christ est mort et qu’il est ressuscité, afin de dominer et sur les morts et sur les vivants.

10. Toi donc, pourquoi juges-tu

  1. Rm. 13,12 : La nuit marque souvent dans l’Ecriture les temps d’ignorance, et le jour, le temps de l’Evangile.
  2. Rm. 13,13 : Voir Luc, 21, 34. ― Ce fut à la lecture des versets 13 et 14 qu’Augustin, préparé par les prédications de saint Ambroise, et sous le coup d’une grâce puissante, rompit enfin ses chaînes et se convertit (Confessions, VIII, XII).
  3. Rm. 13,14 : Voir Galates, 5, 16 ; 1 Pierre, 2, 11.
  4. Rm. 14,2 : Quelques chrétiens faibles d’entre les Juifs convertis n’osaient pas manger des viandes déclarées impures par la loi ; les chrétiens, moins faibles, en mangeaient sans scrupule, ce qui occasionnait des contestations entre eux. Saint Paul, pour les mettre d’accord, exhorte les premiers à ne pascondamner les derniers, qui usent de leur liberté chrétienne, et il engage ces derniers à ne pas mépriser ou scandaliser leurs frères faibles, soit en les portant à manger de ce que, en conscience, ils ne croient pas pouvoir manger, soit en les offensant au point de les exposer au danger d’une apostasie.
  5. Rm. 14,4 : Voir Jacques, 4, 13.