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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2844

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y en a beaucoup dont je vous ai souvent parlé (et je vous en parle encore avec larmes), qui marchent en ennemis de la croix du Christ ;[1]

19. Dont la fin sera la perdition, dont le Dieu est le ventre, qui mettent leur gloire dans leur ignominie, et qui n’ont de goût que pour les choses de la terre.

20. Pour nous, notre vie est dans les cieux : c’est de là aussi que nous attendons le Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ,[2]

21. Qui réformera le corps de notre humilité en le conformant à son corps glorieux, par cette vertu efficace, par laquelle il peut s’assujettir toutes choses.[3]

CHAPITRE 4.


1. C’est pourquoi, mes frères très chers et très désirés, ma gloire et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés,[4]

2. Je prie Evodie et je conjure Syntyche d’avoir les mêmes sentiments dans le Seigneur.[5]

3. Je te prie aussi, toi, mon fidèle compagnon, aide celles qui ont travaillé avec moi pour l’Evangile, avec Clément et mes autres coopérateurs, dont les noms sont dans le livre de vie.[6]

4. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dis encore, réjouissez-vous.[7]

5. Que votre modestie soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche.

6. Ne vous inquiétez de rien, mais que dans toutes vos prières et dans toutes vos supplications ce soit avec des actions de grâces que vos demandes paraissent devant Dieu.

7. Et que la paix de Dieu, qui surpasse toute pensée, garde vos cœurs et vos esprits dans le Christ Jésus.

8. Enfin, mes frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est pur, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, tout ce qui est aimable, toute bonne réputation, tout ce qui est vertueux, tout ce qui est louable dans les

  1. Philipp. 3,18 : Voir Romains, 16, 17. ― Il y en a beaucoup…, non plus les docteurs judaïsants du verset 2, mais des chrétiens qui menaient une vie molle et efféminée.
  2. Philipp. 3,20 : Notre vie est dans les cieux ; nous vivons déjà dans les cieux en esprit, par nos sentiments et notre espérance.
  3. Philipp. 3,21 : Comparer avec Romains, 8, 19-23.
  4. Philipp. 4,1 : Et très désirés ; c’est-à-dire après qui je soupire très ardemment. Comparer à Philippiens, 1, 8.
  5. Philipp. 4,2 : Evodie, Syntyche. C’étaient ou deux diaconesses ou deux femmes de haut rang que saint Paul exhorte à la concorde. On ignore en quoi consistaient leurs divisions.
  6. Philipp. 4,3 : Mon fidèle compagnon. Compagnon et en grec syzyge, qu’il faudrait prendre d’après plusieurs pour un nom propre. En tout cas, on ignore qui il est. ― Avec Clément. Origène et saint Jérôme nous apprennent que ce Clément est celui qui devint le pape saint Clément. On croit qu’il naquit à Rome, vers l’an 30 de notre ère, et qu’il fut le second successeur, d’autres disent le successeur immédiat de saint Pierre sur le siège de Rome. Pendant son pontificat, il écrivit une lettre célèbre aux Corinthiens. Il souffrit le martyre sous l’empereur Trajan.
  7. Philipp. 4,4 : Réjouissez-vous, était la formule ordinaire de salut chez les Grecs.