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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2874

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est en toi, qui t’a été donnée en vertu d’une prophétie avec l’imposition des mains des prêtres.[1]

15. Médite ces choses, sois-y tout entier, afin que ton avancement soit connu de tous.

16. Veille sur toi-même et sur la doctrine ; veilles-y sans relâche. Car agissant ainsi, tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent.

CHAPITRE 5.


1. Ne reprends point durement les vieillards, mais avertis-les comme tes pères ; les jeunes hommes, comme tes frères ;

2. Les femmes âgées, comme tes mères ; les jeunes, comme tes sœurs, en toute chasteté.

3. Honore les veuves qui sont vraiment veuves.

4. Si quelque veuve a des fils ou des petits-fils, qu’elle leur apprenne, avant toute chose, à gouverner leur maison, et à rendre à leurs parents ce qu’ils ont reçu d’eux ; car cela est agréable à Dieu.

5. Que celle qui est vraiment veuve et délaissée espère en Dieu, et persiste jour et nuit dans les supplications et les prières.

6. Car celle qui vit dans les délices est morte toute vivante.

7. Et ordonne-leur cela, afin qu’elles soient irréprochables.

8. Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle.

9. Que la veuve qu’on choisira n’ait pas moins de soixante ans ; qu’elle n’ait eu qu’un mari ;[2]

10. Qu’on puisse rendre témoignage de ses bonnes œuvres : si elle a élevé ses enfants, si elle a exercé l’hospitalité, si elle a lavé les pieds des saints, si elle a secouru les affligés, si elle s’est appliquée à toute sorte de bonnes œuvres.[3]

11. Mais écarte les jeunes veuves ; car après s’être abandonnées à la mollesse dans le service du Christ, elles veulent se marier ;

12. S’attirant ainsi la condamnation, puisqu’elles ont violé leur première foi.[4]

13. Mais de plus, oisives, elles s’habituent à courir les maisons, et elles sont non seulement oisives, mais causeuses et curieuses, parlant de ce qu’il ne faut pas.

14. Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles soient mères de famille, et qu’elles ne donnent à noire adversaire aucune occasion de blâme.[5]

  1. I Tim. 4,14 : D’une prophétie ; c’est-à-dire d’une révélation prophétique. ― Des prêtres ; littéralement du presbytère ; assemblée des prêtres, ou plutôt des évêques, qui concourent à l’ordination dont saint Paul fut lui-même le principal ministre (voir2 Timothée, 1, 6).
  2. I Tim. 5,9 : Qu’elle n’ait eu qu’un mari. Comparer à1 Timothée, 3, 2.
  3. I Tim. 5,10 : Si elle a lavé, etc. Le lavement des pieds a toujours été considéré dans l’antiquité comme faisant partie de l’hospitalité.
  4. I Tim. 5,12 : Leur première foi ; le vœu par lequel elles s’étaient engagées en Jésus-Christ.
  5. I Tim. 5,14 : Notre adversaire ; ou plus littéralement l’adversaire. C’est le démon, comme semble l’indiquer le verset suivant. Comparer à 1 Pierre, 5, 8. D’autres, prenant le mot adversaire pour un nom collectif, traduisent : Nos adversaires ; c’est-à-dire les ennemis de notre foi, de notre religion, les hérétiques et les païens.