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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2898

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12. Car lorsqu’en raison du temps, vous devriez être maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers éléments de la parole de Dieu : ainsi vous êtes devenus tels que vous avez besoin de lait, et non de nourriture solide.

13. Or quiconque se nourrit de lait, est privé des paroles de la justice, parce qu’il est encore petit enfant.[1]

14. Mais c’est pour les parfaits qu’est la nourriture solide ; pour ceux qui ont habituellement exercé leur esprit au discernement du bien et du mal.

CHAPITRE 6.


1. C’est pourquoi, laissant l’enseignement élémentaire sur le Christ, passons à ce qui est plus parfait, sans poser de nouveau le fondement de la pénitence des œuvres mortes, et de la foi en Dieu,

2. De la doctrine des baptêmes, comme aussi de l’imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel.

3. C’est ce que nous ferons, si toutefois Dieu le permet.

4. Car il est impossible à ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don du ciel, qui ont été faits participants de l’Esprit-Saint,[2]

5. Qui ont goûté également la bonne parole de Dieu et les vertus du siècle à venir,[3]

6. Et qui, après cela, sont tombés, d’être renouvelés par la pénitence, crucifiant en eux-mêmes de nouveau le Fils de Dieu, et l’exposant à l’ignominie.[4]

7. Car une terre qui boit la pluie venant souvent sur elle, et qui produit une herbe utile à ceux qui la cultivent, reçoit la bénédiction de Dieu.

8. Mais quand elle produit des épines et des ronces, elle est abandonnée et bien près de la malédiction ; sa fin est la combustion.

9. Nous nous promettons de vous, bien-aimés, des choses meilleures et plus étroitement liées à votre salut, quoique nous vous parlions ainsi.

10. Car Dieu n’est pas injuste pour oublier vos œuvres et la charité que vous avez montrée en son nom, par l’assistance que vous avez donnée et que vous donnez encore aux saints.[5]

  1. Hébr. 5,13 : Est privé ; d’autres, selon le texte grec, n’est pas apte, susceptible. Des paroles de la justice ; c’est-à-dire de l’enseignement, des leçons de la perfection chrétienne.
  2. Hébr. 6,4 : Voir Matthieu, 12, 45 ; Hébreux, 10, 26 ; 2 Pierre, 2, 20. ― Illuminés ; c’est-à-dire baptisés. Le baptême s’appelait autrefois l’illumination.
  3. Hébr. 6,5 : La bonne parole, l’Evangile avec ses promesses et ses consolations (comparer à Zacharie, 1, 13). Les vertus, qu’ils ont vues ou opérées eux-mêmes par les dons extraordinaires du Saint-Esprit, du siècle à venir, du temps du Messie, qui embrasse le présent et l’avenir (voir Hébreux, 2, 5).
  4. Hébr. 6,6 : D’être renouvelés par la pénitence ; de recevoir la rémission de leurs péchés par voie de rénovation ou de régénération, telle qu’ils l’ont reçue par le baptême.
  5. Hébr. 6,10 : Aux saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.