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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2899

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11. Mais nous souhaitons que chacun de vous montre la même sollicitude jusqu’à la fin, pour que votre espérance soit complète ;

12. De sorte que vous ne soyez point indolents, mais les imitateurs de ceux qui, par la foi et la patience, hériteront des promesses.

13. Car dans les promesses qu’il fit à Abraham, Dieu n’ayant personne de plus grand par qui il pût jurer, jura par lui-même,

14. Disant : Je te comblerai de bénédictions, et je te multiplierai à l’infini.[1]

15. Et ayant ainsi attendu patiemment, il obtint ce qui était promis,

16. En effet, les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux ; et la fin de toutes leurs contestations a pour confirmation le serment.

17. C’est pourquoi Dieu voulant montrer avec plus de certitude aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, a interposé le serment,

18. Afin que dans ces deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une consolation puissante, nous qui nous sommes réfugiés dans l’acquisition de l’espérance qui nous a été offerte,[2]

19. Que nous retenons pour notre âme comme une ancre sûre et ferme, et qui pénètre jusqu’au dedans du voile,[3]

20. Où Jésus, comme précurseur, est entré pour nous, ayant été fait pontife pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédech.

CHAPITRE 7.


1. Car ce Melchisédech, roi de Salem et prêtre du Dieu très haut, qui alla au-devant d’Abraham, comme il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit ;[4]

2. Auquel aussi Abraham donna la dîme de tout ; dont le nom s’interprète premièrement par roi de justice, et ensuite aussi par roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ;

3. Qui est sans père, sans mère, sans généalogie ; n’ayant ni commencement de jours ni fin de vie, ressemblant ainsi au Fils de Dieu, demeure prêtre à perpétuité.[5]

  1. Hébr. 6,14 : Voir Genèse, 22, 17. ― Je te ; littéralement, si je ne te. Voir Hébreux, 3, 11. ― Je te comblerai, etc. ; littéralement : Te bénissant, je te bénirai ; te multipliant, je te multiplierai. Nous avons déjà fait observer que dans la Bible, comme dans les auteurs profanes, ce genre de répétition a pour but de donner de la force et de l’énergie à l’expression.
  2. Hébr. 6,18 : Ces deux choses ; la promesse et le serment.
  3. Hébr. 6,19 : Et qui pénètre, etc. Notre espérance dans les promesses de Dieu pénètre au-delà du voile tendu dans le temple devant le Saint des Saints, c’est-à-dire jusqu’au ciel, représenté par le Saint des Saints.
  4. Hébr. 7,1 : Voir Genèse, 14, 18. ― Salem signifie paix. D’après le plus grand nombre des interprètes, c’est la ville de Jérusalem.
  5. Hébr. 7,3 : Qui est sans père ; c’est-à-dire qui est présenté dans l’Ecriture sans père, etc. Remarquons aussi que les anciens disaient souvent de quelqu’un qu’il était sans père et sans mère, quand ses parents étaient inconnus. Sénèque, Tite Live et Horace nous en fournissent des exemples.