Aller au contenu

Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/3000

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

disant : Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, et vous qui le craignez, petits et grands.

6. J’entendis encore comme la voix d’une grande multitude, comme la voix de grandes eaux, et comme de grands coups de tonnerre, qui disaient : Alléluia ; il règne le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant.

7. Réjouissons-nous, tressaillons d’allégresse, et donnons-lui la gloire, parce qu’elles sont venues les noces de l’Agneau, et que son épouse s’y est préparée.

8. Et il lui a été donné de se vêtir d’un fin lin, éclatant et blanc. Car le fin lin, ce sont les justifications des saints.[1]

9. Il me dit alors : Ecris : Bienheureux ceux qui ont été appelés au souper des noces de l’Agneau ! Et il ajouta : Ces paroles de Dieu sont véritables.[2]

10. Aussitôt je tombai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis serviteur comme toi et comme tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu, car le témoignage de Jésus est l’esprit de prophétie.

11. Je vis ensuite le ciel ouvert ; et voilà un cheval blanc ; celui qui le montait s’appelait le Fidèle et le Véritable, qui juge et combat avec justice.

12. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; et sur sa tête étaient beaucoup de diadèmes ; il avait un nom écrit que nul ne connaît que lui.

13. Il était vêtu d’une robe teinte de sang, et le nom dont on l’appelle est le Verbe de Dieu.[3]

14. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtus d’un fin lin, blanc et pur.

15. Et de sa bouche sort un glaive à deux tranchants pour en frapper les nations ; car il les gouvernera avec un sceptre de fer, et c’est lui qui foule le pressoir du vin de la fureur et de la colère du Dieu tout-puissant.[4]

16. Et il porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse : Roi des rois, et Seigneur des Seigneurs.[5]

17. Et je vis un ange debout dans le soleil ; et il cria d’une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient au milieu de l’air : Venez et assemblez-vous pour le grand souper de Dieu ;

18. Pour manger la chair des rois, la chair des tribuns militaires, la chair des forts, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, et la chair de tous les hommes libres et esclaves, petits et grands.

19. Et je vis la bête et les rois de la terre, et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre à celui qui montait le cheval et à son armée.[6]

20. Mais la bête fut prise, et avec elle le faux prophète qui avait fait les prodiges devant elle, par lesquels il avait séduit ceux qui avaient reçu le caractère de

  1. Ap. 19,8 : Les justifications des saints sont les bonnes œuvres par lesquelles les hommes deviennent justes et saints.
  2. Ap. 19,9 : Voir Matthieu, 22, 2 ; Luc, 14, 16.
  3. Ap. 19,13 : Voir Isaïe, 63, 1.
  4. Ap. 19,15 : Voir Psaumes, 2, 9.
  5. Ap. 19,16 : Voir1 Timothée, 6, 15 ; Apocalypse, 17, 14.
  6. Ap. 19,19-21 : La bête « qui était montée de l’abîme (voir Apocalypse, 17, 3-8), l’Antéchrist, avec les dix rois (voir Apocalypse, 17, verset 12 et suivants) et leurs armées. ― Le faux prophète, la bête à deux cornes d’Apocalypse, 13, verset 11 et suivants. Comparer à Apocalypse, 16, 13. ― Tous les autres, les partisans de l’Antéchrist, les rois, les généraux et les puissants du verset 18 avec les armées du verset 19. » (CRAMPON, 1885) La guerre signifie la conspiration des puissances humaines contre l’Église. L’ultime bataille générale, inspirée par Satan et conduite par l’Antéchrist, signifie la dernière coalition ennemie qui se terminera, par la victoire du Christ, dans le jugement universel.