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APPENDICE.

Mizmôr, Vulgate, psalmus, composition rythmique destinée à être chantée avec accompagnement de musique et spécialement de la harpe. Ce nom est donné à 57 psaumes qui ont pour objet de célébrer les louanges de Dieu.

Mouth labbên (’al), Vulgate ; pro occultis, ix, 1. Les Septante (et la Vulgate), Théodotion et Aquila ont lu ’alamôth, comme xlv, 1. Voir ’alamôth. Le sens de ’al mouth labbén, « sur la mort du fils, » si cette leçon est exacte, est peut-être que le Ps. ix devait se chanter sur l’air connu qu’on désignait par ces mots.

Neginôth ( ou ’al), Vulgate : in carminibus, iv ; vi ; liii ; liv ; lx ; in hymnis, lxvi ; in laudibus, lxxv, avec accompagnement d’instruments à cordes.

Nekhîlôth (’el), Vulgate : Pro ea quæ hæreditatem consequitur. On croit aujourd’hui communément que nekhîlôth désigne la flûte et indique, dans le titre v, 1, que le psaume devait être chanté avec accompagnement de cet instrument. Les Septante et la Vulgate ont pensé, dans leur traduction, au peuple d’Israël qui est l’héritage de Dieu ; Deut., iv, 20 ; ix, 26 ; Ps. xxvii, 9, et à l’Église, Act., xx, 28 ; Rom., viii, 17 ; Gal., iv, 26 sq.

Occultis (pro). Voir ’Alamoth.

Octava (pro). Voir Scheminîth.

Oratio, nom de cinq psaumes. Voir Thephillâh.

Psalmus, psaume. Voir Mizmor et Schiggayôn.

Rememorationem (in), hébreu lehazkir, pour faire souvenir, xxxvii ; lxix.

Sancti. Qui a sanctis longe factus est. Voir Yonath ’élem rekhoqim.

Schemînîth (’al), Vulgate, pro octava, vi, 1 ; xi, 1, à l’octave, avec des voix de basse ; Cf. I Par., xv, 21. — Les Pères ont entendu pro octava du dimanche, de la régénération par la pénitence, du bonheur du ciel qui suit les sept époques que doit durer le monde présent, delà perfection, etc.

Schiggayôn, Vulgate, psalmus, ode irrégulière et dithyrambique, nom donné au Ps. vii.

Schîr, Vulgate, canticum et hymnus, chant en général, et plus spécialement chant d’action de grâces, soit pour un bienfait privé, xxix, soit pour des bienfaits publics, xlv ; xlvii ; lxiv, etc. Joint souvent à mizmôr.

Schoschannîm (’al), ou Schouschan, lix, 1. Vulgate, pro iis qui commutabuntur, xliv, 1 ; lxviii, 1. Schoschannim signifie proprement les lis, et désigne d’après les uns un air connu, d’après d’autres, un instrument de musique. Les Septante ont lu schéschônim au lieu de schoschannîm, d’où la traduction : pro iis qui commutabuntur, c’est-à-dire pour les hommes qui seront changés par la venue du Messie.

Sélah, 71 fois dans 39 Psaumes, La signification de ce mot n’est pas sûrement connue ; c’est un signe musical qui correspond au forte de la musique moderne ou bien indique une pause.

Susceptio matutina, Voir ’Ayyeleth asch-schakhar.

Thaschkhêth (’al), Vulgate : ne disperdas ou ne corrumpas, lvi, 1, etc. Sur l’air du chant connu sous le nom de ’al thaschkhéth.

Thehillîm, Thehillâh, Vulgate : laudatio, nom donné par les Hébreux à la collection des Psaumes et au Ps. cxliv.

Thephillâh, Vulgate : oratio, prière ; nom donné aux Ps. xvi, lxxxv ; lxxxix ; ci ; cxli. Cf. lxxi, 20.

Thôdah, mizmor lethôdah, titre du Ps. xcix : Psaume de louange. Vulgate : Psalmus in confessione.

Titulus. Voir Mikthâm.

Torcularibus (pro). Voir Gittîh.

Yonath ’élem rekhoqîm (’al), la colombe muette du lointain, Vulgate : qui a sanctis longe factus est, lv, 1, indique l’air sur lequel le Ps. lv devait être chanté.

Les instruments de musique mentionnés dans les Psaumes sont, parmi les instruments à corde, le kinnor et le nébel, c’est-à-dire la harpe et la lyre ; parmi les instruments à vent, les trompettes et la flûte, et parmi les instruments à percussion, le tambourin et les cymbales. Tous ces instruments sont énumérés dans le psaume cl. La figure ci-jointe représente des musiciens susiens, du temps d’Assurbanipal, roi de Ninive, jouant de la harpe, de la flûte et du tambour, et suivis de chanteurs. Bas-relief retrouvé à Koyoundjik et conservé aujourd’hui au Musée britannique, à Londres.