appelée parce qu’elle avait primitivement la valeur de dix as ; plus tard elle en valut
seize. Elle est souvent mentionnée par les Evangélistes (1) . Sou poids était le même
que celui de la drachme ou quart de sicle. Du temps de Notre-Seigneur, le denier
équivalait à 0,78 cent. environ. Cette monnaie représentait d’abord, d’un côté la
déesse Rome ou la Victoire, et de l’autre un char, attelé de quatre chevaux ; sous
l’empire, on la frappa à l’effigie de César (3) . Elle constituait la solde quotidienne du
soldat romain, au rapport de Tacite, comme la drachme celle du soldat athénien, au
rapport de Thucydide. C’était également la paie qu’on donnait pour leur journée aux
ouvriers qui travaillaient à la vigne, d’après la parabole évangélique (4) . C’était aussi
enfin la taxe que chaque Juif était tenu de payer aux Romains comme capitation, et
que saint Matthieu appelle numisma census (6) . — 2o L’assarius, diminutif d’as (7) ,
- ↑ (1) Matth., xviii, 28 ; xx, 2, 9, 10, 13 ; xxii, 19 ; Marc, vi, 37 ; xii, 15 ; xiv, 5 ; Luc, vii, 41 ; x, 35 ; xx, 24 ; Jean., vi, 7 ; xii, 5 ; Apoc., vi, 6.
- ↑ (3) Matth., xxii, 19-24.
- ↑ (4) Matth., xx, 2 et suiv.
- ↑ (6) Matth., xxii, 19 ; cf. Marc, ii, 15 ; Luc, xx, 24.
- ↑ (7) Matth., x, 29 ; Luc, xii, 6.
quadrige au galop à droite, tenant un sceptre et lançant la foudre, — L. ANTES, — ROMA (Lucius Antestius — Roma). Vers 124 avant J.-C.