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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/393

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de l’indigent et du pauvre, qu’il soit ton frère, ou un étranger qui demeure avec toi dans ta terre et au dedans de tes portes ;[1]

15. Mais tu lui rendras le jour même le prix de son travail avant le coucher du soleil, parce qu’il est pauvre, et que c’est par là qu’il sustente son âme, afin qu’il ne crie pas contre toi au Seigneur, et qu’il ne te soit pas imputé à péché.

16. Des pères ne seront pas mis à mort pour des enfants, ni des enfants pour des pères ; mais chacun mourra pour son péché.[2]

17. Tu ne pervertiras point le jugement d’un étranger et d’un orphelin ; et tu n’ôteras point, pour gage, à la veuve son vêtement.

18. Souviens-toi que tu as servi en Egypte, et que le Seigneur ton Dieu t’a retiré de là. C’est pourquoi voici ce que je t’ordonne de faire :

19. Quand tu moissonneras les grains dans ton champ, et que par oubli tu auras laissé une gerbe, tu ne retourneras point pour la prendre ; mais tu la laisseras emporter par l’étranger, l’orphelin et la veuve, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans toutes les œuvres de tes mains.

20. Si tu recueilles les fruits des oliviers, tu ne retourneras point pour recueillir tout ce qui sera resté sur les arbres ; mais tu le laisseras à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve.

21. Si tu vendanges ta vigne, tu ne recueilleras point les grappes de raisins restantes ; mais qu’elles soient laissées pour l’usage de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve.

22. Souviens-toi que toi aussi, tu as servi en Egypte, et c’est pour cela que je t’ordonne de faire ces choses.

CHAPITRE 25.


1. S’il survient un débat entre quelques hommes, et qu’ils en appellent aux juges, celui qu’ils reconnaîtront pour juste, ils lui donneront la palme de la justice, et celui qu’ils reconnaîtront pour impie, ils le condamneront d’impiété.

2. Que s’ils jugent celui qui a péché, digne de coups, ils le renverseront, et le feront battre devant eux. C’est selon la mesure du péché, que sera la mesure des coups ;[3]

3. En sorte seulement, qu’elle n’excède pas le nombre de quarante, de peur que ton frère ne s’en aille ayant été horriblement déchiré devant tes yeux.[4]

4. Tu ne lieras point la bouche

  1. Dr. 24,14 : Voir Lévitique, 19, 13 ; Tobie, 4, 15. ― De tes portes ; hébraïsme, pour de ta ville.
  2. Dr. 24,16 : Voir 4 Rois, 14, 6 ; 2 Paralipomènes, 25, 4 ; Ezéchiel, 18, 20.
  3. Dr. 25,2 : Ils le renverseront. Les monuments figurés nous montrent ceux qui reçoivent la bastonnade renversés et étendus par terre.
  4. Dr. 25,3 : L’historien Josèphe rapporte que l’usage s’était introduit de ne donner que trente-neuf coups, pour qu’on ne s’exposât pas à passer le nombre de quarante. Saint Paul confirme le dire de Josèphe, quand il nous apprend (voir 2 Corinthiens, 11, 24), qu’en cinq occasions il a reçu quarante coups de fouet, moins un.