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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/582

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se fut levé, et lorsqu’il venait et s’approchait contre David, David se hâta, et courut au combat vis-à-vis du Philistin.

49. Et il mit sa main dans la panetière, et il prit une pierre et la lança avec la fronde, qu’il fit tourner, et il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front, et il tomba sur sa face contre terre.

50. Ainsi David l’emporta sur le Philistin avec la fronde et la pierre, et tua le Philistin ainsi frappé. Et comme il n’avait point d’épée en sa main, David[1]

51. Courut, se jeta sur le Philistin, prit son glaive, et le tira du fourreau, puis il le tua et trancha sa tête. Or, les Philistins voyant que le plus fort d’entre eux était mort, s’enfuirent.

52. Et les hommes d’Israël et de Juda, se levant, poussèrent de grands cris, et poursuivirent les Philistins, jusqu’à ce qu’ils fussent venus à la vallée, et jusqu’aux portes d’Accaron, et les blessés des Philistins tombèrent dans la voie de Saraïm, jusqu’à Geth et jusqu’à Accaron.[2]

53. Et les enfants d’Israël, retournant après qu’ils eurent poursuivi les Philistins, s’emparèrent de leur camp.

54. Mais David, prenant la tête du Philistin, l’apporta à Jérusalem ; mais ses armes, il les déposa dans son tabernacle.[3]

55. Or, dans le temps où Saül vit David sortant contre le Philistin, il demanda à Abner, prince de la milice : De quelle famille descend ce jeune homme, Abner ? Et Abner répondit : Votre âme vit, ô roi ! si je le connais.[4]

56. Et le roi reprit : Demande, toi, de qui est fils ce jeune homme.

57. Et lorsque David fut revenu, après avoir tué le Philistin, Abner le prit et l’introduisit devant Saül, ayant la tête du Philistin à la main.

58. Et Saül lui demanda : De quelle famille es-tu, ô jeune homme ? Et David répondit : Je suis le fils de votre serviteur Isaï, le Bethléhémite.

CHAPITRE 18.


1. Et il arriva, lorsqu’il eut achevé de parler à Saül, que l’âme de Jonathas s’attacha étroitement à l’âme de David, et Jonathas l’aima comme son âme.[5]

  1. I Rois 17,50 : Voir Ecclésiastique, 47, 4 ; 1 Machabées, 4, 30.
  2. I Rois 17,52 : Accaron, Geth, deux des cinq grandes villes des Philistins. ― Saraïm, dans le texte original, désigne probablement les portes de Geth et d’Accaron.
  3. I Rois 17,54 : À Jérusalem. La citadelle de cette ville était encore occupée par les Jébuséens, mais la ville était sans doute déjà en la possession des Israélites. ― Dans son tabernacle, dans le Tabernacle de Dieu, non la demeure de David.
  4. I Rois 17,55 : Votre âme vit ! c’est-à-dire je jure par votre âme. Comparer à 1 Rois, 1, 25 ; et Juges, 8, 19. ― Bien que David eût eu déjà des rapports avec Saül, il a pu n’être pas reconnu de lui, à cause de l’aliénation mentale du prince. Quant à Abner, qui avait vu aussi David auparavant, il feignit probablement de ne pas le reconnaître, pour ne pas affliger Saül en lui montrant l’état de son dérangement d’esprit. ― L’auteur lui-même rattache 1 Rois, 17, 12 à 1 Rois, 16, 18-22, en disant, au verset 12 : David, fils de cet homme Ephrathéen dont il a été parlé plus haut. On peut d’ailleurs observer que Saül demande quelle est la famille de David, non qui il est.
  5. I Rois 18,1 : Le mot âme, comme nous l’avons déjà remarqué, se prend souvent, dans l’Ecriture, pour personne, individu.