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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/598

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nous ne les avons inquiétés, et jamais il ne leur a rien manqué de leur troupeau, pendant tout le temps qu’ils ont été avec nous sur le Carmel.

8. Interroge tes serviteurs, et ils te le diront. Maintenant donc, que tes serviteurs trouvent grâce à tes yeux ; car nous sommes venus dans un bon jour : tout ce que ta main trouvera, donne-le à tes serviteurs et à ton fils David.[1]

9. Ainsi lorsque les serviteurs de David furent venus, ils dirent à Nabal toutes ces paroles au nom de David, puis ils gardèrent le silence.

10. Mais Nabal, répondant aux serviteurs de David, dit : Qui est David ? et qui est le fils d’Isaï ? Aujourd’hui les serviteurs qui fuient leurs maîtres s’augmentent.

11. Je prendrai donc mes pains, mon eau, la chair des bêtes que j’ai tuées pour mes tondeurs, et je les donnerai à des hommes qui sont je ne sais d’où ?

12. C’est pourquoi les serviteurs de David revinrent par leur chemin, et, étant retournés, ils vinrent et lui rapportèrent toutes les paroles que Nabal avait dites.

13. Alors David dit à ses serviteurs : Que chacun se ceigne de son glaive. Et ils se ceignirent chacun de leur glaive, David lui-même se ceignit de son épée ; et environ quatre cents hommes suivirent David ; mais deux cents restèrent près des bagages.

14. Mais un des serviteurs de Nabal l’annonça à Abigaïl, sa femme, disant : Voilà que David a envoyé des messagers du désert, pour bénir notre maître, et il les a repoussés.

15. Ces hommes ont été assez bons pour nous, et ne nous ont point inquiétés, et rien n’a jamais péri de nos troupeaux, pendant tout le temps que nous nous sommes trouvés avec eux dans le désert.

16. ils étaient comme une muraille pour nous, tant la nuit que le jour, durant tous les jours que nous avons fait paître au milieu d’eux les troupeaux.

17. C’est pourquoi considérez et pensez à ce que vous ferez ; parce que la malice est à son comble contre votre mari et contre votre maison, et que lui-même est un fils de Bélial, en sorte que personne ne peut lui parler.[2]

18. Abigaïl donc se hâta, et elle prit deux cents pains, deux outres de vin, cinq béliers cuits, cinq mesures de grains rôtis, cent grappes de raisins secs et deux cents panerées de figues sèches : elle les plaça sur les ânes ;[3]

19. Et elle dit à ses serviteurs : Précédez-moi ; voici que je vous suivrai par derrière : mais à son mari Nabal, elle n’en dit rien.

20. Lors donc quelle fut montée sur son âne, et qu’elle descendait au pied de la montagne, David et ses serviteurs descendaient à sa rencontre ; et elle-même alla au devant d’eux.

  1. I Rois 25,8 : Dans un bon jour ; un jour de joie. C’était la coutume de faire des réjouissances dans le temps de la tonte des troupeaux.
  2. I Rois 25,17 : Fils de Bélial. Voir Juges, 19, 22.
  3. I Rois 25,18 : Cinq mesures, hébreu seïm, environ 55 litres.