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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/741

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2. Un des chefs de l’armée, sur la main duquel le roi s’appuyait, répondant, dit à l’homme de Dieu : Quand le Seigneur ferait même des cataractes dans le ciel, ce que tu dis pourrait-il être ? Élisée répliqua : Tu le verras de tes yeux, et tu n’en mangeras point.[1]

3. Or quatre hommes lépreux étaient à l’entrée de la porte, qui se dirent l’un et l’autre : Pourquoi voulons-nous être ici jusqu’à ce que nous mourions ?

4. Si nous voulons entrer dans la ville, nous mourrons de faim ; si nous restons ici, il nous faut mourir. Venez donc, et nous passerons au camp des Syriens. S’ils nous épargnent, nous vivrons ; et s’ils veulent nous tuer, nous mourrons tout de même.

5. Ils se levèrent donc le soir pour venir au camp de Syrie ; et lorsqu’ils furent venus à la tête du camp de Syrie, ils n’y trouvèrent personne.

6. Car le Seigneur avait fait entendre dans le camp de Syrie un bruit de chariots, de chevaux et d’une armée innombrable ; et les Syriens s’étaient dit l’un à l’autre : Le roi d’Israël a engagé à prix d’argent contre nous les rois des Héthéens et des Egyptiens, et ils sont venus sur nous.[2]

7. Ils se levèrent donc et s’enfuirent dans les ténèbres, et laissèrent leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes, et ils s’enfuirent, désirant sauver seulement leurs âmes.[3]

8. Ainsi lorsque ces lépreux furent venus à la tête du camp, ils entrèrent dans un tabernacle, ils mangèrent et burent ; et ils en enlevèrent de l’argent, de l’or et des vêtements, et ils s’en allèrent et les cachèrent ; et étant encore retournés, ils entrèrent dans un autre tabernacle, et en emportant des choses semblables, ils les cachèrent.

9. Et ils se dirent l’un à l’autre : Nous ne faisons pas bien ; car c’est un jour de bonne nouvelle. Si nous nous taisons, et que nous ne voulions point l’annoncer jusqu’au matin, nous serons accusés de crime. Venez, allons et l’annonçons à la cour du roi.

10. Et lorsqu’ils furent venus à la porte de la ville, ils leur racontèrent, disant : Nous avons été au camp de Syrie, et nous n’y avons pas trouvé un seul homme, mais seulement des chevaux et des ânes attachés et des tentes plantées.

11. Les gardes de la porte allèrent

  1. IV Rois 7,2 ; 7.19 : Le même mot hébreu rendu ici dans la Vulgate par chef de l’armée (dux), est traduit quelquefois ailleurs par prince (princeps). Or ce terme hébreu qui dérive d’une racine signifiant trois, désigne peut-être un officier qui tenait le troisième rang dans le royaume, de même qu’un guerrier d’élite qui montait avec deux autres sur un char pour combattre.
  2. IV Rois 7,6 : Les rois des Héthéens et des Egyptiens. Les Héthéens au nord, dans la Syrie jusqu’à l’Euphrate et au sud les Egyptiens, étaient à cette époque les peuples les plus puissants parmi les voisins d’Israël.
  3. IV Rois 7,7 : Leurs âmes ; c’est-à-dire leurs vies, ou leurs personnes ; car le terme hébreu signifie l’un et l’autre.