choses auraient été publiques ; dans tous les cas, l’intérêt des pauvres ne devait pas être sacrifié à cette considération ; et enfin l’aumône rachète les péchés. On voit le parti qu’un recteur quelque peu clerc eût pu tirer de la situation pour absoudre Louise Labé, tout en faisant casser la clause du testament.
Nous ignorons la date exacte de sa mort. Pernetti la donne au mois de mars 1566 ; M. Brouchoud croit qu’on peut la placer au 25 avril ; enfin, sur les registres de Delaforest, nous lisons : « Le vendredi, 30 août 1566, Claude de Bourg, tailleur de pierres de Bourg en Bresse, demeurant à Lyon, confesse avoir reçu du Sieur Thomas Fourtin, présent, la somme de douze livres deux sols t., pour avoir taillé une pierre de tombeau et sur icelle fait les escripteaux et armes de la feu dame Loyse Charly pour icelle ériger sur son vase à Parcyeu. »
Cette pierre ne nous a pas été conservée, et il est regrettable que quelque lyonnais, ami de la Belle Cordière, ne soit pas allé faire des recherches dans le cimetière et dans l’église de Parcieu, avant les réparations et les changements qu’ils ont subis l’un et l’autre à deux reprises. Peut-être la pierre tombale de Louise Labé fait-elle aujourd’hui partie du dallage de cette église, à qui elle avait légué soixante-quinze livres « pour employer en réparations » et une pension pour qu’on célébrât perpétuellement une messe basse « à son intention et de ses parents et amis. »