Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/107

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réfléchi aux inconvénients résultants de la cessation de la culture, qui seule vivifie nos établissements coloniaux.

Il est certain que la chaleur accablante du climat dans les îles de l’Amérique, ne permet pas aux Européens[1] de soutenir les fatigues de la culture. Il a donc fallu chercher dans une autre partie du monde des bras propres à ce travail, et l’Afrique en a fourni.

Il résulte donc de là que le manque de noirs amènerait bientôt l’anéantissement de la culture dans ces contrées brûlantes, et la privation des productions que l’habitude nous a rendu nécessaires, telles que le sucre, le café, le cacao[2] ; et nous devons aussi à la

  1. L’auteur de l’histoire des Deux Indes — Guillaume-Thomas-François Raynal — est forcé d’en convenir. Voyez tom. VI, p. 4 1780.
  2. L’usage des denrées de l’Amérique est devenu si commun, que les ouvriers à Paris et dans d’autres villes ne déjeûnent qu’avec leur café.