Page:Labarthe - Voyage au Sénégal pendant les années 1784 et 1785, 1802.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sans parler d’un spectacle nouveau pour moi, et qui m’a fait éprouver un vrai plaisir.

En traversant le Tropique, nous vîmes plusieurs oiseaux de couleur blanchâtre, dont la queue est formée d’une seule plume longue ; leur vol est toujours fort élevé ; les marins les appellent les oiseaux du Tropique.

C’est dans ces mêmes passages que nous vîmes le poisson volant ; il a la forme du hareng ; il a de chaque côté deux nageoires fort longues, qui ressemblent à des ailes. On a remarqué qu’il ne peut voler qu’autant que ses ailes sont humides ; en sorte qu’il est forcé de replonger souvent pour les humecter de nouveau.

Le dauphin est ardent à donner la chasse au poisson volant ; il épie l’instant où il retombe pour s’en saisir. Le dauphin ne ressemble en aucune manière à la figure que les peintres lui donnent.



== 18 février 1784 • Lettre