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puiser les matériaux nécessaires à la publication d’une monographie de cette fertile partie de la province. Cette monographie devra paraître à la suite d’un volume sur le bassin supérieur de l’Outaouais, volume qui est actuellement sous presse et qui est une description complète de la nature, de la physionomie et des ressources de ce pays si plein d’avenir ;

La vallée du Saint-Maurice, à laquelle le chemin de fer des Trois-Rivières doit donner une grande impulsion colonisatrice et doit permettre de se relier en peu d’années aux établissements de la Rouge et du lac Témiscamingue. De ce grand lac au Saint-Maurice, nous pouvons coloniser jusqu’à une distance de 60 lieues du Saint-Laurent et de l’Ottawa, parfois même bien au-delà. Nous pouvons aussi placer, par cantons successifs, des millions d’habitants souvent sur des terres comparables à celles qui bordent le Saint-Laurent. Hélas ! à peine le cinquième de ce territoire est-il occupé ;

Que dirons-nous en outre du chemin de fer du lac Saint-Jean jusqu’à Chicoutimi et de celui des Basses Laurentides, qui tous deux vont donner une impulsion incalculable à la population de la vallée de ce magnifique lac dont les bonnes terres s’étendent au loin dans l’intérieur ? C’est là que les habitants du district de Québec trouveront de beaux héritages pour leurs enfants ; c’est là que les appellent dès aujourd’hui des parents et des amis qui ont créé nombre d’établissements déjà prospères.