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J’attire l’attention du gouvernement sur la partie est du lac où les terres de la plaine sont remarquables par la qualité, le nombre et l’étendue. Il faut tenter de nouveaux efforts pour peupler de braves gens cette immense région qui est l’arrière pays de Québec. Cette ville de Québec a fait noblement son devoir en dotant la Compagnie du lac Saint-Jean. D’autres villes pourraient suivre son exemple et peupler de la même façon leur pays d’intérieur ; elles n’en auraient que plus d’honneur et trouveraient tout à y gagner pour leur crédit et leur commerce.

Rappelons enfin la Gaspésie, les cantons de l’Est, le comté de Bonaventure, et la fertile vallée de la Chaudière. Là aussi, nous devons apporter à la colonisation toute l’aide possible en complétant les chemins de fer qui y sont ébauchés, car il y reste encore une ample quantité de bonnes terres à livrer aux défricheurs.

Il ne faut pas oublier que la Gaspésie notamment contient un très grand nombre d’excellentes terres qui, partant des rivages du golfe Saint-Laurent ou de la baie des Chaleurs, se prolongent jusqu’à une distance de 20 à 30 milles dans l’intérieur. Voilà pourquoi le gouvernement a fait entreprendre une exploration s’étendant depuis New-Richmond jusqu’au bassin de Gaspé, afin de déterminer l’ouverture d’un chemin de colonisation au sein des belles terres de cette contrée.

Quant à la vallée de la Métapédiac, qui s’étend entre les comtés de Rimouski et de Bonaventure, dans le voi-