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Page:Labiche - L’Avocat d’un Grec, 1859.djvu/21

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veiller… et si je le trouve le moindrement véreux… crac ! tout est rompu !

BROSSARD.

C’est convenu ! (À part). Je n’ai qu’un moyen, c’est de le camper tout de suite à la porte ! (Haut). Adieu… beau-père !

BENOÎT.

Beau-père ! Pas encore…

BROSSARD.

Oh ! je suis bien tranquille !

ENSEMBLE.
BROSSARD.

AIR :

Ah ? quelle sotte aventure !
Trouver un tel garnement
Installé chez ma future…
Il faut qu’il parte à l’instant.

BENOÎT.

À voir sa sotte figure !
Il est positif qu’il ment.
Que penser de son allure ?
C’est à s’y perdre, vraiment.

(Brossard entre dans le bal.)


Scène XI

BENOÎT puis VACHONNET et BABOCHET.
BENOÎT, seul.

C’est drôle !… pourquoi cette émotion… et puis ce qu’il vient de me dire… Ah ! je me refroidis pour Brossard… un avocat ! Qu’est-ce que c’est que ça, un avocat ? Tandis qu’un commerçant !…

VACHONNET, sortant de la gauche avec des papiers. [Vachonnet, Benoît.]

Le beau… beau… beau-père (s’approchant de Benoît) en… en… en… en…

BENOÎT.

C’est Vachonnet ! ce brave garçon…

VACHONNET, montrant des papiers.

Enchanté… j’ai trou… trou… trou… trou…

BENOÎT.

Tu as trou trou… quoi ?

VACHONNET.

Trouvé l’erreur…

BENOÎT, à part.

En voilà un qui n’abuse pas de la parole… ce don des dieux !

VACHONNET.

Vous aviez retete… tenu… trois… et il fallait retete… tenir quatre !