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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/14

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PIGEONNIER.

C’est une érosion du tibia… Tu comprends…

LEGALOUX.

Oui, oui, oui… je sais ce que c’est… C’est la bile !

PIGEONNIER.

Je monte la retrouver… Prends ce balai et balaye l’étude… sans faire de poussière.

LEGALOUX, prenant le balai au fond.

Oui, not’maître.

PIGEONNIER, de la porte.

Sans faire de poussière ! (Il sort par la gauche.)


Scène V.

LEGALOUX, puis LA BIRETTE.
LEGALOUX

Il veut que je balaye sans faire de poussière… (s’appuyant sur son balai.) Comment que j’allons m’y prendre ?… Si je ne balayons pas du tout ?… (On frappe à la porte du fond.) Entrez !

LA BIRETTE, entrant avec son paquet. [La Bir. Leg.]

Me v’là !

LEGALOUX.

La Birette !…

LA BIRETTE.

Legaloux ! (Elle pose son paquet sur le buffet.)

LEGALOUX.

Quoi que tu viens faire ici ?

LA BIRETTE.

J’te cherche pas, c’qu’il y a de sûr… J’avons quitté ma place pour ne plus te voir, et je m’ons arrangé avec le notaire.

LEGALOUX.

Ah ! nom d’un tambour, moi aussi !

LA BIRETTE.

Comment ! t’es de la maison ?

LEGALOUX.

À preuve que j’ai le balai !…

LA BIRETTE.

Eh bien, c’est du propre ! Nous v’là encore attachés un an ensemble !

LEGALOUX, à part.

Que guignon ! c’est les corbeaux ! Oh ! les gueux de corbeaux !

LA BIRETTE.

Ah ! mais, cette fois, tu ne mangeras pas tout le lard !