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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/19

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PIGEONNIER.

Si, c’est ta faute ! A-t-on jamais vu un nigaud pareil ? Il se trouve avec la plus jolie fille du pays, et il se bat avec elle !

LEGALOUX, étonné.

La Birette… jolie ?…

HORTENSE.

Certainement… une figure charmante… des yeux superbes…

LEGALOUX, étonné.

La Birette !… Ah bah !

HORTENSE.

De beaux cheveux !… une petite bouche…

LEGALOUX.

Pas quand elle mange le lard…

HORTENSE.

Enfin, c’est une très-jolie fille…

LEGALOUX.

Après ça, c’est bien possible… J’l’ons jamais regardée qu’entre deux giffles…

PIGEONNIER.

Dans tous les cas, rappelle-toi bien ce que je vais te dire…

LEGALOUX.

Oui, not’maître…

PIGEONNIER.

Je tiens à ma vaisselle, et je te déclare que tout se qui se cassera te sera retenu sur tes gages…

LEGALOUX.

Mais si c’est La Birette qui casse…

PIGEONNIER.

Tant pis !… c’est toi qui payeras… Arrange-toi pour ne pas la contrarier… (il passe près d’Hortense.) [Hort. Pig. Leg.]

LEGALOUX.

Mais me v’là ruiné !… elle est cassante comme tout !…

HORTENSE.

Il est si facile de s’entendre avec une jolie fille…

LEGALOUX.

Avec La Birette ?… Ah ! oui !… (Bousseronde rentre par la gauche, portant l’enfant emmailloté.)


Scène VIII.

LES MÊMES, BOUSSERONDE.
BOUSSERONDE. [Bous. Hort. Pig. Leg.]

Nous voilà !