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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/20

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PIGEONNIER.

Ah ! monsieur mon neveu !…

BOUSSERONDE.

Il dort !

HORTENSE.

Donnez-le-moi. (Elle prend l’enfant.)

PIGEONNIER, à Legaloux.

Toi, reste ici.

LEGALOUX.

Oui, not’maître… (À part.) J’vas veiller à c’que La Birette n’cassions rien…

BOUSSERONDE.

Partons !

PIGEONNIER, radieux.

C’est le moment de chanter, comme dans la Dame blanche. (Chantant à pleine voix.)

Sonnez, sonnez…

BOUSSERONDE.

Chut donc !

HORTENSE.

Vous allez le réveiller.

PIGEONNIER.

C’est juste… À demi-voix. (Tous se mettent à chanter à demi-voix.)

ENSEMBLE.

Sonnez, sonnez, cor et musette,
Les montagnards sont réunis !
Car un baptême est une fête
Pour les parents, pour les amis.

(Ils sont sortis par le fond au milieu du chœur, en chantant tout doucement et en marchant sur la pointe des pieds, de telle sorte que le morceau s’éteint dans la coulisse.)

Scène IX.

LEGALOUX, puis LA BIRETTE.
LEGALOUX.

Mais c’est injuste comme tout !… Si c’est La Birette qui casse, c’est moi qui paye !… Je ne sais pas ce qu’ils ont à la trouver jolie… Faudra pourtant que je l’examine. (Apercevant La Birette qui entre) La v’là !

LA BIRETTE, entrant par la droite, avec une marmite en faïence, sur laquelle est un plat. [Leg. La Bir.]

Jarnigué !… que c’est lourd !