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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/32

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Scène XV.

PIGEONNIER, BOUSSERONDE, puis LEGALOUX, et LA BIRETTE.
BOUSSERONDE, à part.

Perdu !

PIGEONNIER.

Qu’avez-vous donc ?

BOUSSERONDE, atterré.

Moi ?… Rien… la chaleur… un éblouissement… (À part.) Ils vont la reconnaître… tout va se découvrir !

PIGEONNIER.

Et votre femme… qu’en avez-vous fait ?

BOUSSERONDE.

Elle continue ses visites dans le village… je vais la rejoindre… (À part, apercevant Legaloux et La Birette qui rentrent.) Trop tard !

LA BIRETTE ET LEGALOUX, rentrant par la gauche en pouffant de rire, en montrant Pigeonnier au doigt. [Pig. Leg. La Bir. Bous.]

Hi ! hi ! hi !

PIGEONNIER.

Qu’est-ce qu’ils ont donc ?… Eh bien ! vous avez vu ma femme ?…

LA BIRETTE ET LEGALOUX, riant.

Vot’femme ? (Ils rient plus fort.)

BOUSSERONDE, à part.

Ils l’ont reconnue ! (Il remonte.)

PIGEONNIER, les voyant rire.

Sont-ils bêtes !… ils me font rire ! (Il regarde autour de lui pour savoir de quoi ils rient, et apercevant la figure très-pâle de Bousseronde, il se met à rire comme eux, ce qui augmente encore l’hilarité de La Birette et de Legaloux.)

BOUSSERONDE, qui s’est approché de La Birette et de Legaloux, leur glissant de l’argent, bas. [Pig. Leg. La Bir. Bous.]

Silence ! taisez-vous !… (La Birette et Legaloux s’arrêtent subitement.)

LEGALOUX, bas. [Pig. Leg. Bous. La Bir.]

J’comprenions !

LA BIRETTE, bas.

Vieux farceur !

PIGEONNIER, qui a continué de rire, s’arrêtant.

Ah ! c’est fini ! ce n’est pas malheureux !