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Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/33

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BOUSSERONDE, venant à Pigeonnier. [Pig. Bous. Leg. La Bir.]

Vous-avez, je crois, de l’eau de mélisse ; chez vous ?…

PIGEONNIER.

Oui, dans la chambre de ma femme…

BOUSSERONDE.

Je vais en prendre quelques gouttes !… (À part.) Courons la rassurer. (Il entre vivement à gauche. Legaloux et La Birette recommencent à rire en le voyant entrer chez madame Pigeonnier.)


Scène XVI.

LES MÊMES, moins BOUSSERONDE.
PIGEONNIER. [Pig. La Bir. Leg.]

Assez !… assez donc !… Certainement ce pauvre Bousseronde a une bonne tête… mais ce n’est pas une raison… Il ne faut pas rire des gens qui viennent chez moi… c’est malhonnête !…

LA BIRETTE, étouffant son rire.

Oui, not’maître !…

LEGALOUX, étouffant son rire.

Oui, not’maître !

PIGEONNIER.

Voyons, occupez-vous du dîner… (Tirant sa montre.) Quatre heures !…

LA BIRETTE.

Quatre heures !

LEGALOUX, à part.

L’heure du rigodon… ça va commencer.

PIGEONNIER.

Eh bien, dépêchez-vous !

LEGALOUX.

Je vas vous dire… c’est qu’aujourd’hui ça ne se peut pas…

LA BIRETTE.

Non !

PIGEONNIER.

Quoi ?… qu’est-ce qui ne se peut pas ?

LEGALOUX.

C’est la fête du pays…

LA BIRETTE.

Et Legaloux m’avions invitée pour la première…

PIGEONNIER.

Eh ben, que qu’ça me fait ?… Je vas peut-être me passer de dîner ?