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Page:Labiche - Le Mystère de la rue Rousselet, 1861.djvu/9

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NAZAIRE.

Est-ce que monsieur en a plusieurs ?

AGATHE.

C’est bien… Ensuite ?

NAZAIRE.

Ensuite, il m’a tourné les talons… en regardant les fenêtres…

AGATHE.

Ah ! mon Dieu !… Et, comment était ce monsieur ?

NAZAIRE.

Oh ! c’est un homme avec des gants, des souliers, un pantalon et un paletot.

AGATHE.

Mais sa figure !

NAZAIRE.

Je n’ai pas eu l’indiscrétion de la regarder… Je suis le tombeau des secrets, moi !

AGATHE, contrariée.

Ah ! maladroit !


Scène III

LES MÊMES, GUÉRINEAU, entrant par le fond avec son sac de nuit. [Agathe, Guérineau, Nazaire.]
GUÉRINEAU.

Chut !… c’est moi !… (Très-bas.) J’apporte des provisions pour deux jours… un canard, un homard, un gigot, deux pigeons… et des œufs frais pour manger à la coque…

NAZAIRE, ouvrant le sac de nuit et regardant.

Ah ! les œufs sont cassés !

GUÉRINEAU.

Chut ! plus bas ! Alors, tu nous feras une omelette… sans bruit !