Page:Labiche - Le Voyage de monsieur Perrichon, Gage, 1905.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Perrichon. — Ah ! très bien ! (Aux femmes.) Attendez-moi là !… ne nous perdons pas ! (Il sort en courant, suivant le facteur.)



Scène III.

MADAME PERRICHON, HENRIETTE, puis DANIEL.

Henriette. — Pauvre père ! quelle peine il se donne !

Madame Perrichon. — Il est comme un ahuri !

Daniel, entrant suivi d’un commissionnaire qui porte sa malle. — Je ne sais pas encore où je vais, attendez ! (Apercevant Henriette.) C’est elle ! je ne me suis pas trompé ! (Il salue Henriette, qui lui rend son salut.)

Madame Perrichon, à sa fille. — Quel est ce monsieur ?…

Henriette. — C’est un jeune homme qui m’a fait danser la semaine dernière au bal du huitième arrondissement.

Madame Perrichon, vivement. — Un danseur ! (Elle salue Daniel.)

Daniel. — Madame !… mademoiselle !… je bénis le hasard… Ces dames vont partir ?

Madame Perrichon. — Oui, monsieur !

Daniel. — Ces dames vont à Marseille, sans doute ?…

Madame Perrichon. — Non, monsieur.

Daniel. — À Nice, peut-être ?…

Madame Perrichon. — Non, monsieur !

Daniel. — Pardon, madame… je croyais… si mes services…

Le Facteur, à Daniel. — Bourgeois ! vous n’avez que le temps pour vos bagages.